Concours d’idées : mise en lumière, rue de la Liberté, Dijon
La rue de la Liberté est un espace emblématique du cœur de Dijon. Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre des Climats du vignoble de Bourgogne, elle est bordée de boutiques, de grands magasins et d’hôtels particuliers. Cette artère piétonne de 900 mètres de long constitue l’axe le plus fréquenté du centre-ville avec plus de 140 000 piétons par semaine. Elle relie la place Darcy à la place de la Libération.
Concours rue de la Liberté à Dijon
Architectes, urbanistes, paysagistes, designers, concepteurs lumière, start-ups et entreprises sont invités à imaginer la mise en lumière de cette rue exceptionnelle. Une occasion unique de proposer une scénographie et des solutions innovantes. Objectif : faire vivre aux visiteurs une expérience inédite associant découverte du patrimoine et convivialité des usages. Les lauréats seront désignés en juin 2017.
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Prix décernés
Sous réserve de la qualité des propositions, le concours de la mise en lumière de la rue de la Liberté à Dijon prévoit de décerner cinq prix qui seront récompensés par des primes :
- Grand Prix Mise en lumière de la rue de la Liberté : 9 600 euros TTC
- Prix de l’innovation technologique : 4 800 euros TTC
- Prix de l’innovation environnementale : 4 800 euros TTC
- Prix de la mise en valeur artistique et patrimoniale : 4 800 euros TTC
- Prix Coup de cœur du Public : 4 800 euros TTC
En savoir plus
- Lieu : Dijon (21)
- Organisme acheteur : Ville de Dijon
- Type de marché : procédure adaptée
- Date limite de dépôt des offres : 17/04/2017
- En savoir plus : Ville de Dijon
Lieu
- Rue de la Liberté
- Dijon, France
Suis-je le seul à penser qu’il s’agit là d’une formidable idée pour faire travailler des professionnels gratuitement ?
Ou comment faire le plein d’idées sans rien investir…
@Aubin Comme dans un concours de maîtrise d’oeuvre, il y a un risque de perdre ou de gagner une compétition sur esquisse. Donc de passer du temps en conception, graphisme, illustration et présentation d’un projet lumière, sans forcément obtenir une rémunération, si on n’est pas retenu dans le top des lauréats.
A titre d’exemple, le concours d’idées à Paris de PLDC 2017 sur l’avenir de l’éclairage urbain propose seulement trois prix de 5000 à 1500 €.
Question : les cinq prix à décerner à Dijon, entre 9 600 et 4800 €, sont-ils raisonnables par rapport au travail de concevoir la lumière de la rue de la Liberté ?
Toujours le flou entre concours d’idées et appel d’offre…
Pour l’appel d’offre, on doit définir un forfait pour la rétribution de tous participants si une demande de prestation est demandée avec le devis.
Pour un concours on doit prévoir la rétribution de l’auteur en cas d’exploitation de son œuvre (le lot gagné n’est pas une rétribution). Ici la ville de Dijon compte utiliser gratuitement les idées des lauréats pour orienter son appel d’offre.
Ce n’est effectivement pas très élégant comme démarche mais cela reste légal.
En revanche ce passage-ci du règlement est surprenant:
« La Ville de Dijon se réserve le droit de ne pas désigner de finalistes et par conséquent de ne pas attribuer les prix si elle estime que les propositions ne répondent pas aux attendus ou que la qualité des propositions n’est pas au niveau d’exigence requis »
Oui je sais bien… C’est une procédure qui est parfaitement légale mais comme le dit Antonin, ce qui me dérange c’est surtout le fait que la Ville compte exploiter par la suite les idées. Il est clairement précisé que la propriété intellectuelle reviendra pleinement à la Ville et que elle seule en assurera la réalisation de son côté.
En ce sens il aurait été plus honnête de valoriser le travail effectué par chaque candidat par le biais d’un dédommagement par équipe.
Pour le PLDC je suis moins interpellé car on est plus dans une logique d’appel à réflexion générale transposable à un espace public quel qu’il soit. Si j’ai bien compris on n’est pas dans la logique de recherche d’idées pour une commande précise avec une réalisation planifiée.
Bref, pour le cas de Dijon, on est clairement dans une logique de concours d’étudiants.
Le souci étant que de plus en plus de collectivités vont dans le futur procéder ainsi et en toute légalité, dans le seul but d’avoir plein d’idées pour pas cher et de sortir l’argument de la « consultation auprès des citoyens. »
Quel avenir durable pour les concepteurs si l’on ne valorise plus de façon raisonnable leur matière grise et processus de création ? La question est posée.