BIM, Bâtiment et Informations Modélisés : outils en agence

Le BIM vient du terme anglais « Building Information Modelling ». En français, le terme BIM se traduit par « Bâtiment et Informations Modélisés », d’après les rapporteurs du groupe de travail « BIM et gestion du patrimoine » du Plan Bâtiment Durable. Quels sont les bases et les outils du BIM ? Comment le mettre en place dans son agence ?

Bâtiment et Informations Modélisés

« Cette définition recouvre le modèle (au sens avatar virtuel) numérique de l’ouvrage ou du patrimoine, que ce soit en termes graphiques (2D ou 3D BIM) ou informatifs (base de données dynamique) ».

• Franck Hovorka (département pilotage du Groupe Caisse des Dépôts)
• Pierre Mit (président de l’Union nationale des économistes de la construction)
• Rapporteur du groupe de travail BIM et gestion du patrimoine du Plan Bâtiment Durable, 27 mars 2014.

Origines du BIM

Les débuts du BIM remontent aux années 90. A l’époque, il existait déjà un processus de gestion du cycle de vie des produits. Dans l’industrie, le Product Lifecycle Management était bien connu sous le nom de PLM. Mais rien de similaire dans le Bâtiment.

• 1999 : aux États-Unis, l’armée américaine – the US Army – est la première à publier un guide du BIM, pour mieux connaitre et gérer son patrimoine.
• 2008 : en Grande-Bretagne, date de mise en place du guide du BIM, deux raisons majeures étaient : maîtriser les coûts des bâtiments et réduire le temps de la construction à l’inauguration.
• 2017 : en France, le BIM devrait être obligatoire pour les marchés publics avec un carnet de recommandations.

A suivre, un bref résumé des connaissances que tous les professionnels du bâtiment et de l’éclairage devraient acquérir vite, pour ne pas rester sur la touche sur le Bâtiment et Informations Modélisés.

Définition du BIM

Dans le bâtiment, le BIM est un nouveau processus de travail collaboratif. Il propose une manière innovante de gérer le projet architectural et le dessin en 3D « qui s’enrichit d’informations à travers le cycle de vie complet du bâtiment » expliquait l’architecte Ahmed Ryad Sbartaï, consultant et expert au BIM de l’agence STID durant une formation du Pôle Atlantique à l’ENSA Nantes. C’est « aussi essentiellement un processus activé par la technologie. Sans la technologie, le processus ne peut pas fonctionner et sans le processus, la technologie a une valeur limitée. Pour profiter pleinement des avantages du BIM, il doit être correctement déployé ».

Pour un Bâtiment et Informations Modélisés, le processus de gestion du projet architectural BIM est basé sur trois points importants : une technologie, une philosophie et un savoir-faire.

Technologie du BIM

Parler de technologie du BIM, c’est aborder l’outil de travail des agences d’architecture, des bureaux d’études, du maître d’ouvrage et du gestionnaire de l’équipement après réception.

Dans la construction, plusieurs conditions sont à remplir pour qualifier un modeleur de processus BIM. D’après l’expert Sbartaï, « il doit :

• être en trois dimensions 3D,
• construit à partir de solides axés sur la technologie objet,
• intégrer la discipline de l’information, c’est-à-dire une base de données,
• imbriquer les relations et les hiérarchies entre les objets et leurs information, leurs règles et /ou leurs contraintes,
• décrire un bâtiment d’une certaine manière ».

Selon les métiers et les usages de l’art de bâtir, différents logiciels existent pour mettre en œuvre la technologie du Bâtiment et Informations Modélisés – BIM.

Logiciels BIM de modélisation de l’architecture

Logiciels BIM de modélisation des fluides et de l’électricité

Au-delà de ces logiciels propriétaires, il existe deux pratiques du BIM :

• BIM fermé : tous les acteurs de la construction utilisent le même logiciel.
• BIM ouvert : chacun travaille sur différents logiciels et différentes maquettes numériques. L’échange des données s’effectue au format IFC.

Par exemple, la modélisation en 3D avec seulement Sketchup n’est pas du BIM. Ainsi, la maquette numérique utilise parfois les termes de :

• 4D : incluant l’information sur la gestion et la simulation du planning d’exécution,
• 5D : incluant l’information sur le coût du bâtiment,
• 6D : incluant l’information sur la maintenance.

« Tous les jours, des marchés sont lancés avec des exigences sur le BIM » explique Clément Mabire, directeur d’Astus Construction, lors de l’atelier du Cluster Lumière « BIM : quelles stratégies filière et entreprise ? » début février 2016. « Il y a une demande croissante sur les appels d’offre et une demande d’emploi de plus en plus sur le BIM » poursuit-il.

Quand et comment allez-vous passer au BIM ?

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Photo en tête de l’article : Delta Green, Saint-Herblain, près de Nantes, France – Perspective BIM © Agence CR&ON