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COP21 : concepteurs lumière, éclairagistes et dimension nocturne

Les concepteurs lumière et éclairagistes proposent des alternatives pour protéger l'environnement. Zoom sur des réalisations françaises pour la COP21.
10 novembre 2015

Sara Castagné, fondatrice de l’agence LUMINOcité et nouvelle présidente de l’ACE, souhaite profiter de la future COP21 pour démontrer le rôle positif des concepteurs lumière et éclairagistes et leur contribution à limiter le réchauffement climatique.

L’approche sensible de la lumière en intérieur comme en extérieur se double aujourd’hui d’une proposition sur la dimension nocturne pour :

  • limiter les éclairements,
  • optimiser l’utilisation des technologies disponibles.

Garant de la baisse des consommations énergétiques

Les concepteurs lumière et éclairagistes français revendiquent leur indépendance vis-à-vis des fabricants et des producteurs d’énergie. Ils sont ainsi les garants d’une consommation d’énergie moindre. Ainsi, en s’adressant au concepteurs lumière, les maîtres d’ouvrage sont aptes à prendre en compte cet aspect.

De plus, la profession prône de plus en plus des niveaux lumineux à ne pas dépasser plutôt que des niveaux minimum à garantir. Ce point de vue semble avoir beaucoup plus de sens par rapport à toutes les mesures faites en faveur de la protection de l’environnement.

Horizon 2050, éclairage raisonné (mais pas forcément raisonnable !) – Rencards de l’ACEtylène 2016 – Rennes © ACE

Concepteurs lumière et éclairagistes pour le climat

Plusieurs actions sont envisagées par l’ACE à l’occasion de la COP21 :

  • Réflexion des concepteurs lumière et éclairagistes, et de leurs partenaires, sur des actions possibles,
  • Groupes de travail en parallèle des réunions officielles.

Le but est de :

  • développer la « culture lumière » du grand public et expliquer la complexité du sujet,
  • rappeler le bon sens en utilisant des niveaux lumineux plus bas ou en éteignant certains endroits, plutôt qu’en passant du « tout éclairé » au « tout éteint »,
  • réfléchir à une meilleure utilisation de l’éclairage intérieur pour une meilleure gestion de la consommation électrique et un rendu plus qualitatif, au-delà de la réglementation,
  • inviter les pouvoirs publics à réfléchir à la dimension nocturne des espaces et à considérer les trames noires,
  • encourager la recherche et mieux comprendre les impacts de l’éclairage artificiel sur la faune, la flore et l’humain,
  • encourager la réflexion et le développement de projets basés sur la temporalité et les temps d’utilisation, avec les fabricants, les installateurs et les maîtres d’ouvrage.
Aujourd’hui chef de projet, Sophie Caclin a occupé différentes fonctions au sein de la filière éclairage professionnel. Elle a accompagné les organisations dans leurs projets liés à la lumière au travers de son agence Orpin de Lune. Auteure du Lexique de l’éclairage professionnel, aux éditions Light ZOOM Lumière en 2016, elle est aussi co-auteure de La conception lumière – Appréhender le contexte, les enjeux et les acteurs aux Éditions Le Moniteur, en 2017. Sophie Caclin cultive la spécialité lumière, par expérience et par goût.
  •  » la mise en lumière de la promenade de la corniche, a du se plier à la norme des 20 lux moyens et des 5 lux minimum – loi sur l’accessibilité – »
    C’est malheureusement encore une fois une mauvaise interprétation de la norme ! Une promenade (donc un chemin sur l’espace public) n’est pas soumis à la norme d’accessibilité. Aux dires de la norme un « chemin dans un environnement naturel » n’est pas un IOP donc non concerné par la norme.

    • Réponse de Sara Castagné : « il s’agit ici d’un aménagement soumis à la loi d’accessibilité, […] classé IOP, ce n’est pas une mauvaise interprétation de la norme. Ce n’est pas le maître d’œuvre qui choisit ce statut… pas très logique car oui, il s’agit bien d’un chemin piéton le long d’une route sur la crête qui relie le château de Rocamadour et l’Hospitalet, au-dessus de la Cité de Rocamadour. […] c’est le ministère de l’écologie qui a lui-même qualifié cet aménagement IOP. […] Le pire c’est que tout le monde a bien conscience de l’absurdité du volet lumière de la loi appliquée à cet espace naturel mais que c’est le BUREAU DE CONTROLE QUI IMPOSE SON AVIS, et là pas de souplesse possible, il a même fallu se battre pendant des mois pour ne pas arriver à 20 lux en tout point ! »

      • Bonjour,
        Merci pour la réponse et les précisions !
        Je n’ai peut-être pas été très clair mais je me doutais bien qu’un tel classement venait du côté de la maîtrise d’ouvrage… Effectivement pas de souplesse avec les bureaux de contrôle même si les situations sont souvent très discutables.
        A mon sens il s’agit quand même d’une mauvaise interprétation de la norme par le ministère lui même en l’occurrence…
        C’est un exemple de plus (quasiment quotidien dans la profession) qui montre ses limites. Le flou écarte tout bon sens et développe une systématisation qui crée une contradiction avec le possible bien fondé initial de cette norme.

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