DALI 2, Zhaga-D4i : quel changement de certification en éclairage
Le DALI 2 a été lancé en 2015. La principale amélioration réside dans l’interopérabilité des appareils. En effet, pour le DALI 1, chaque fabricant de luminaires et/ou de drivers pouvait s’auto-certifier. Ce qui entrainait des incompatibilités entre différents produits sur un même Bus.
Avec le DALI 2, le produit doit être certifié par un organisme indépendant, effectuant de nombreux tests supervisés par l’association DiiA, Digital Illumination Interface Alliance.
Sachant qu’un projet d’éclairage comporte souvent plusieurs marques de luminaires, on comprend vite l’utilité de cette évolution. Objectif : rendre ce protocole encore plus ouvert et plus fiable.
DALI 2, plus de possibilités sur un même Bus
Une autre évolution importante du DALI 2 est l’augmentation du nombre d’appareils connectés sur un même Bus DALI. Il est alors possible de connecter 64 drivers + 64 contrôleurs, contre seulement 64 appareils avec le DALI 1.
Les temps de fondu ont également été augmentés passant de 100 ms à 16 minutes maximum.
Afin que le signal DALI se transmette dans de meilleures conditions, une détection de collision a été mise à jour. Elle permet de renvoyer une information si celle-ci a été perdue.
Pour information, les appareils DALI 1 peuvent être utilisés sur un réseau DALI 2, mais l’inverse n’est pas possible.
Certification Zhaga-D4i et DALI 2
Zhaga est un consortium créé en février 2010. Il regroupe plus de 190 entreprises dans le domaine de l’éclairage. Objectif : créer un standard afin de permettre l’interchangeabilité entre les produits conçus par différents fabricants.
Le D4i est une extension du programme de certification DALI 2. Zhaga s’est associé à DiiA (Digital Illumination Interface Alliance) pour créer une certification unique : le D4i dédiée aux luminaires intelligents et l’IoT (Internet of Things) afin de garantir une interopérabilité des luminaires, des capteurs, et des nœuds de communication de marques différentes.
Ainsi, les drivers compatibles D4i ont la capacité de stocker et de récupérer des données des luminaires, d’énergie et de diagnostic. Le tout dans un format standardisé.
Par exemple, il permet à un fabricant d’intégrer des données sur le luminaire et lorsque celui-ci est installé. Les données sont facilement accessibles au réseau de contrôle de l’éclairage afin de superviser cet appareil.
Aujourd’hui cette standardisation D4i est surtout appliquée aux luminaires extérieurs. Les applications intérieures étant un travail encore en cours.
Récapitulatif du DALI 1
Pour rappel le DALI (Digital Addressable Lighting Interface) est un protocole créé dans les années 2000, dédié à l’éclairage et utilisé par de nombreux fabricants. C’est un signal numérique permettant de remplacer le signal analogique 0-10V.
L’avantage de ce signal numérique est de pouvoir envoyer et recevoir des informations complexes, à plusieurs luminaires en même temps, et de pouvoir aussi interagir avec des détecteurs et/ou commandes connectés sur la même ligne.
Il est possible de connecter jusqu’à 64 appareils sur un BUS (ligne) DALI, de créer jusqu’à 16 scènes et 16 groupes.
Il n’y a pas de polarité dans les câbles offrant une grande souplesse dans le câblage, celui-ci pouvant être fait en série, en étoile ou les deux.
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Photo en tête de l’article : éclairage de bureau DALI – Siège social de Siemens, espace de circulation, Munich, Allemagne © Osram, Arktika
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