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L’éclairage public en approche Dark-Sky, quels impacts ?

Qu’est-ce que l’approche Dark-Sky ? Rencontre avec Jean-Cécil Gaillot, responsable du bureau d'études éclairage, formateur et enseignant chez WE-EF.

Maintenir le ciel nocturne (sombre) ? Ces dernières années, l’évolution de la conscience environnementale impacte de plus en plus l’éclairage public. Elle est le fruit d’une nouvelle réglementation en France, dont l’arrêté nuisances lumineuses de 2018 sonne un changement des pratiques. De son côté, la Suisse propose une approche encore plus pointue de la question autour de la prévention des émissions lumineuses. Qu’en est-il chez le fabricant de luminaires WE-EF ? Rencontre avec Jean-Cécil Gaillot, responsable du bureau d’études, formateur et enseignant en éclairage.

Approche Dark-Sky du ciel noir

Dark-Sky est à l’origine le nom de l’association américaine, International Dark-Sky AssociationIDA. Elle a été fondée à Tucson en Arizona par l’astronome professionnel David Crawford et le physicien astronome amateur, Tim Hunter, en 1988. Sa mission : « Préserver et protéger l’environnement nocturne et notre patrimoine de ciel noir à travers la qualité de l’éclairage extérieur. »

Aménagement urbain devant l’école, éclairage public piétonnier Dark-Sky, chemin, Belley, France – Architecte paysagiste : Atelier Anne Gardoni – Installateur : Salendre © WE-EF

Côté fabricant, éviter d’éclairer au-dessus de l’horizontal, sauf lorsque c’est absolument nécessaire, fait partie de l’ADN de WE-EF. Depuis les premières lanternes LED en 2005, l’entreprise a cette approche Dark-Sky. Hasard du calendrier, l’évolution des réglementations en matière d’environnement nocturne est allée de pair avec la révolution technologique en éclairage, tant en matière de sources lumineuses que de leur pilotage électronique.

Protéger l’environnement nocturne au bon moment

« Comment éclairer un lieu dédié au bon moment et à l’instant pour lutter contre la pollution lumineuse, et de facto, lutter contre une installation énergivore ? »

Jean-Cécil Gaillot, responsable du bureau d’études éclairage, WE-EF.

Vaste question. Tout commence il y a deux ans par la demande du parc naturel des volcans d’Auvergne dans le Puy-de-Dôme. Riche d’une exceptionnelle biodiversité et d’un écosystème préservé propices à la randonnée, la demande est simple et claire : « Préserver le ciel noir, la faune et la flore, n’éclairer que lorsqu’il le faut et ne pas suréclairer. »

La Rotonde, Aix-en-Provence, France – Projection de gobo sur la place, éclairage urbain – Concepteur lumière : Les Éclaireurs – Installateur : Citeos © WE-EF

La réduction des intensités lumineuses et le changement de la température de couleur permet alors à l’entreprise de développer une solution sur mesure pour satisfaire le client. Mais cette réalisation est aussi le déclencheur d’une nouvelle approche des innovations produits.

Éclairage public Wild-Light et biodiversité

Pour préserver les espèces nocturnes et la biodiversité, WE-EF propose un blanc dynamique de 2 200 à 3 000 K dans ses luminaires. Depuis 2021, cette technique d’éclairage se nomme Wild-Light, lumière pour la faune en français. Avec l’usage de LED de couleur ambre dans ses luminaires, elle aboutit à une diminution drastique du spectre de lumière bleu sur l’environnement. De plus, la graduation de la lumière, couplé avec un système de détection de présence, permet un abaissement de la densité lumineuse au minimum.

Aussitôt lancé, aussitôt appliqué. Il y a quatre ans, le site de WE-EF Lumière en France a choisi d’avoir des moutons pour tondre « naturellement » ses espaces verts. Situé à la campagne en Isère, proche de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, pas question d’avoir un éclairage dispendieux dans cette zone industrielle.

Parkings de WE-EF Lumière, Satolas-et-Bonce, France – Éclairage Wild-Light, 10 %, 2200 K, sans déranger la faune et la flore environnante – extrait vidéo © WE-EF

Plutôt que des lanternes en blanc froid à 4 000 K allumées en pleins feux avec une extinction à minuit, le site est désormais équipé de l’approche Dark-Sky depuis octobre dernier. L’entreprise a simplement changé la technologie de ses luminaires installés sur les parkings par la solution Wild-Light. Aujourd’hui, l’éclairage public sur détection est à 10 % de sa puissance en 2 200 K. Un niveau avec un très faible impact sur les écosystèmes.

  • Offre d’emploi WE-EF Lumière : Technico-Commercial (H/F)

En cas de passage d’un piéton ou de circulation d’un véhicule, il augmente à 100 % en 3000 K. Enfin, il revient automatiquement en veille à 2 200 K au bout de 20 secondes. La réfection du parvis devant l’entrée du siège social est également en veille et entièrement pilotable en Tunable White.

Parkings sont allumés, augmentant l’intensité lumineuse et changeant la température de couleur, WE-EF Lumière, Satolas-et-Bonce, France – Éclairage Wild-Light, 100 %, 3000 K – extrait vidéo © WE-EF

Éclairage architectural et projection d’images

Comment redéfinir l’éclairage architectural sans pollution lumineuse vers le ciel ou chez le riverain ? La R&D de WE-EF a optimisé l’usage du gobo en architecture et pour les aménagements urbains. « L’éclairage avec une projection cadrée ou d’une image ciblée ouvre le champ des possibles pour les architectes, les paysagistes et les concepteurs lumière. Il permet d’illuminer que ce qu’il est suffisant d’éclairer », décrit Jean-Cécil Gaillot.

Basilique Saint-Sernin, Toulouse, France – Éclairage architectural avec gobo – Concepteur lumière : Les Éclairagistes Associés, LEA -Installateur : SPIE CityNetworks © WE-EF

Aujourd’hui, le fabricant intègre l’approche Dark-Sky dès le début du développement d’un produit. Préserver le ciel noir fait partie du cahier des charges de tous les nouveaux luminaires. Plus concrètement, une personne référente du bureau d’études éclairage fait maintenant partie du projet R&D. Elle couvre cet aspect clé du développement durable des produits comme le décrivait Petra Denst, CTO du Groupe WE-EF dans notre dernière interview.

« On est héritier d’un patrimoine lumineux qui s’est fait tout au long du siècle dernier, sans réglementation sur la pollution lumineuse. Aujourd’hui, on peut être plus précis en allant plus loin dans la conception d’un projet d’éclairage vertueux, tout en réduisant la consommation énergétique. »

Jean-Cécil Gaillot, responsable du bureau d’études éclairage, WE-EF

5 principes pour un éclairage extérieur écoresponsable

IDA et l’Illuminating Engineering Society IES – aux USA ont publié le 27 février 2020 un document unique, Five Principles for Responsible Outdoor Lighting. En français, « 5 principes pour un éclairage extérieur écoresponsable ». En bref, il pose cinq conditions à l’éclairage public d’aujourd’hui et de demain.

Est-ce utile ?

« Chaque éclairage doit avoir un but précis. »

Ciblez bien l’endroit choisi

« Dirigez l’éclairage pour qu’il illumine uniquement ce qui est nécessaire. »

Éclairez à la puissance minimum

« La luminosité ne doit pas être plus brillante que nécessaire. »

Régulez l’éclairage

« L’éclairage ne devrait fonctionner que lorsqu’il est utile. »

Choisissez la couleur

« Quand vous le pouvez, choisissez une luminosité chaude. »

En résumé, « éclairez à l’endroit, au moment et à la puissance dont vous avez besoin. Pas plus », conclut ce document de référence. À bon entendeur. Action !

 

Photo en tête de l’article : place Jean-Jaurès, Tournon-sur-Rhône, France – Éclairage espace public Dark-Sky – Maître d’ouvrage : Mairie de Tournon-sur-Rhône – Maître d’œuvre et bureau d’études : BEAUR – Installateur : Gojon Siletra (Groupe Rampa) © WE-EF

Article sponsorisé par WE-EF

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  • WE-EF Lumière
  • Satolas-et-Bonce, France

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Fondateur de l'agence de relations publiques LZL Services depuis 2023. Son thème : la lumière et l’éclairage. Rédacteur en chef et éditeur du portail français n°1 Light ZOOM Lumière depuis 2012. Architecte diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes. Éclairagiste urbain de 1997 à 2013 en Europe. Auteur de huit ouvrages de référence sur la ville, le bâtiment et le millénaire. Enseignant sur l'histoire de la conception lumière à l’ENSA Nantes et à l'éclairage dans l'art contemporain à l’ENSATT Lyon.
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