Le Progrès, hors série : 8 décembre, Lyon, ville lumière
En ce jour du 8 décembre à Lyon, tel un cahier d’écolier avec de belles images épinglées, le numéro hors série du Progrès permet de parcourir une sélection d’installations lumière. Il révèle clairement qui sont les concepteurs habitués ou voir favoris de la ville de Lyon.
Interviews intéressantes
Les interviews historiques et religieuses sur l’évènement de ce numéro spécial sont intéressantes. Ainsi, on apprend que c’est la Congrégation des Messieurs qui a diffusé, le 8 décembre 1852, l’ordre de procéder aux illuminations. Bien implantés dans les paroisses et les sociétés caritatives, leurs réseaux ont mobilisé la foule explique Paul Chopelin, historien.
L’origine du culte marial à Lyon remonte au premier évêque, Pothin, disciple hérité de Saint-Jean à qui Jésus sur la croix avait confié sa mère, d’après Philippe Barbarin, cardinal, archevêque de Lyon.
Principaux articles
- Préface d’Alexi Jenni, prix Goncourt et écrivain lyonnais.
- Lumières sur le 8 décembre.
- Plan des principales mises en lumière 2014.
- Les origines d’une tradition née en 1852, par René Raffin.
- Comment une congrégation a organisé l’évènement. Interview de Paul Chopelin, historien, par René Raffin.
- Lyon, cité mariale. Interview de Philippe Barbarin, cardinal, archevêque de Lyon, par René Raffin.
- Célébration du lumignon, par René Raffin.
- Du rituel à l’événementiel, par René Raffin.
- Interview de Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, par René Raffin.
- Un mode de financement novateur, par Sylvain Lartaud.
- Un banc d’essai plutôt qu’un laboratoire, par Sylvain Lartaud.
- Un savoir-faire internationalement reconnu, par Sylvain Lartaud.
Seule l’interview du sénateur-maire de Lyon comporte une erreur manifeste. La Fête des Lumières était déjà sur quatre jours depuis 2000 et non un an plus tard, comme le déclare Gérard Collomb dans son interview.
Photos sans commentaires
On aurait aimé avoir un point de vue plus critique sur les réalisations présentées en photos. La présentation de l’évènement français de la lumière événementielle est, ici, très consensuelle. Les légendes des visuels sélectionnés, par année, sont simplement un copier-coller des informations génériques du programme de l’époque : titres, lieux et concepteurs. Minimum syndical !
Aucune photo ne couvre la préfiguration de 1998 et les premières années du Lyon Light Festival de 1999 à 2001. En clair, ce numéro fait la part aux dernières années de 2010 à 2013. L’oubli du passé, un comble pour un quotidien local.
En images
- Fourvière et colline, 2002, 2008, 2009, 2010, 2012.
- Cathédrale Saint-Jean, 2006, 2008, 2009, 2011, 2012, 2013.
- Place des Terreaux, 2002, 2005, 2006, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013.
- Cour de l’hôtel de ville, 2009, 2011, 2012, 2013.
- Place Sathonay, 2011, 2012, 2013.
- Cour de l’Hôtel Dieu, 2005, 2006, 2013.
- Place Bellecour, 2003, 2006, 2007, 2011, 2009, 2012, 2013.
- Place des Jacobins, 2001, 2008, 2010, 2013.
- Théâtre des Célestins, 2010, 2008, 2012, 2013.
- Perspectives urbaines, 2008, 2011, 2012, 2013.
- Au fil de l’eau, 2007, 2011, 2012, 2013.
Le OFF de la Fête des lumières n’est même pas abordé. Par exemple, les expérimentations étudiantes internationales sont oubliées.
Les illustrations dessinées de l’édition 2014 reprennent l’ensemble de celles du programme. Un choix plus marketing pour faire vendre ce numéro spécial.
Source : 8 décembre, Lyon, ville Lumière, Le Progrès, hors série, 112 pages, 21 x 29,7 cm, couleur, 7,90 €
Lieu
- Le Progrès
- Lyon, France