Nuits des Suds, approche interdisciplinaire du monde au Maroc
Les 20, 21 et 22 septembre 2024, après une séance inaugurale d’Angelo Turco sur les nuits, il a bien fallu qualifier les « Suds ».
Si la question est assurément plurielle, quelle définition lui donner ? Chacun étant au sud d’un autre, nous affirmerons cependant que les pays représentés partageaient des points communs. Ils ont d’abord une approche de la nuit onirique, mais aussi ordinaire avec des valeurs historiques, d’usage et de renouvellement. Au Sud, cet espace-temps nous éclaire sur les pratiques du jour.
Nuits des Suds, ouvertes sur la médina de Fès
Pour décor, Luc Gwiazdzinski et Abdellah Moussalih n’ont pas choisi les bancs historiques de l’université de Fès. Les recherches sur la nuit nous incitent à éprouver le terrain à travers notre propre personne. Quoi de mieux donc que de se rassembler au musée Nejjarine ? Il s’impose comme une évidence, car il fait le lien entre le geste et l’esprit, les rues et le ciel, les « intellectuels » et le public. On pouvait alors y entendre les discussions se propager sur le parvis, invitant locaux et touristes à faire partie de ce moment sans précédent. Mais avant le cinéma, la musique et la poésie, nous nous sommes laissé guider par Pascal Amphoux et Alberto Barberá Duelo pour des visites nocturnes sensibles.
Au croisement des connaissances sur la nuit
La richesse de cet événement tenait autant de l’esprit critique des intervenants que de leur diversité. Venant des quatre coins de la planète, chacun a apporté son motif pour tisser, ensemble, l’étoffe complexe de la nuit. Qu’ils soient empiriques ou théoriques, ces sujets de recherche nourrissent, petit à petit, les réflexions sur la nuit, encore trop peu développées. Ainsi, lors des tables rondes, l’innovation, la gouvernance, l’économie, la mobilité, la culture, le tourisme, la santé ou encore le genre furent interrogés.
Pour des nuits plurielles dans le monde
La nuit tombe sur Fès et les rues s’animent de lumières et de musique. Le colloque s’active pour conclure, mais surtout donner suite à cet événement. Première affirmation : la nuit est un commun centré sur l’humain. Elle est productive, protectrice et inclusive ! Cependant, elle se teinte toujours de la culture qui l’accueille. Loin d’une approche globale, les usages et les manières de les accompagner répondent à une réalité locale.
C’est ce qui permettra de trouver l’équilibre entre toutes et tous. L’impact environnemental, encore trop peu présent dans les discours, devra également être intégré. Mais concrètement, quelles mesures pour poursuivre l’aventure ? Un ouvrage ? Une base de données ? Un festival ? Une autre édition ailleurs ? Affaire à suivre…
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Équipe du projet
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