PLDA : Commedia dell’Arte
Comme une pièce de la Commedia dell’arte, tout avait bien commencé en 1994. L’entreprise d’édition VIA et l’association ELDA avaient unis leurs forces. Objectif : faire reconnaître la profession des Concepteurs Lumière en Europe.
Acteurs
- ELDA : « European Lighting Designer Association » devenue PLDA « Professional Lighting Designers Association » autour du millénaire.
- VIA : éditeur du magazine PLD « Professional Lighting Designer » et organisateur d’évènements comme les workshops PLDA et le congrès PLDC « Professional Lighting Design Convention ».
Mais le choc des temps de développement – lent pour l’association, rapide pour l’entreprise – a créé, au fil des années, des divergences de stratégie. Quel gâchis !
Coup de théâtre
- A l’automne 2013 : PLDA a perdu un procès qui l’opposait à VIA. En première instance, l’association est condamnée à verser 33 000€ à VIA.
- Début décembre 2013 : le Cercle des Sponsors a annoncé abandonner ses soutiens financiers, car la bataille a pris trop de ressources au détriment des travaux associatifs.
- 19 décembre 2013 : quatre membres du conseil d’administration de PLDA ont démissionné en raison d’un manque de « transparence » dans la direction.
Pour la profession, voir disparaître une association où tant de contributions bénévoles ont été partagées, c’est dur ! Mais, avec l’expérience, c’est sans doute l’occasion de reconstruire plus rapidement ailleurs.
Épilogue
De ce conflit, plusieurs formes de relations entre professionnels pourraient voir le jour :
- un rapprochement avec IALD « International Lighting Design Association »,
- un syndicat professionnel des Concepteurs Lumière Européen,
- un cluster Concepteurs Lumière où l’intérêt économique serait clairement affiché.
Car il faut bien le reconnaître, pour les concepteurs lumière, l’éditeur développeur et les fabricants sponsors, le but associatif était-il vraiment désintéressé ?
Telle est la fin de la pièce de la Commedia dell’Arte pour la profession des concepteurs lumière…
Articles en Anglais
- PLDA « officially insolvent », Mondo*arc, 23 janvier 2014
- PLDA faces uncertain future, as rival IALD signs 1,000th member, LUX review, 22 janvier 2014
- PLDA files for insolvency, Lighting magazine, 22 janvier 2014
- PLDA vows to move on from crisis, Lighting magazine, 6 décembre 2013
Articles en Allemand
- Schwere Zeiten für die PLDA e.V, ON-Light.de, 21 janvier 2014
- Schwere Zeiten: PLDA hat Insolvenzantrag gestellt, Hight Light, 20 janvier 2014
Approfondir le sujet
Sources : Lighting magazine, LUX review, Mondo*arc, Hight Light, ON-Light.de
Un beau gâchis en effet.
Personnellement, j’espère la mise en place d’un Syndicat professionnel des CL , pour clarifier le débat sur les compétences, les « pratiques », voir même les cadrages financiers des prestations et assurer le futur de notre profession où n’importe qui peut se déclarer « Concepteur, éclairagiste, plasticien lumière » du jour au lendemain.
Jean-Yves SOETINCK
Je trouve l’idée de M. SOETINCK lumineuse et très pertinente : un syndicat professionnel est un préalable à toute autre action en vue de défendre les intérêts des concepteurs, qui seraient plus forts, unis au sein de cette structure.
Je pense que toute la filière de l’éclairage y gagnerait, pas seulement les concepteurs!
Bonne journée.
Sébastien.
Pour faire reconnaître la profession, la création d’un syndicat professionnel semble en effet nécessaire, indispensable même. Aussi, il faut que des formations diplômantes soient reconnues par ce syndicat ou conseil. Aujourd’hui il n’y en a pas. Un travail de fond est à faire.
C’est sur ce schéma que les professions de « paysagiste », « architecte d’intérieur », « designer » ou encore « graphistes » trouvent reconnaissance et donc crédibilité.
A mon sens, aujourd’hui chacun veut défendre son bifteck et faire en sorte que le métier évolue en fonction de ses intérêts propres et non forcément ceux que la communauté.
On résume trop souvent (voir carrément uniquement) le métier de concepteur lumière à un simple statut d’entreprise finalement (cad une personne qui travail la lumière dans une structure indépendante), or le statut du métier ne doit pas se cantonner à ça. Au même titre que tout autre professionnel de la conception (architecte, designer, graphiste etc), un concepteur lumière est une personne qui maîtrise le métier de la conception sous tous ses angles, qu’il soit indépendant ou non.
Les architectes, architectes d’intérieur, paysagistes concepteurs, graphistes, designers etc peuvent autant travailler en indépendant, qu’au sein d’une agence de conception, ou même pour un fabricant particulier ou autre société non concepteur. Ce qui compte c’est le savoir faire et non pas une simple revendication d’indépendance.
C’est aussi pour ça que le métier ne parvient que difficilement à s’imposer aujourd’hui en France.
@Jean-Yves @Aubin Merci pour vos réflexions que je partage.
Pour qu’un métier se développe, il faut beaucoup de chose à la fois tant du côté de la maîtrise d’ouvrage que de la maîtrise d’œuvre avec un appel systématique à des professionnels de l’éclairage.
A la différence de nos voisins européens – Allemagne, Angleterre, Italie et Espagne par exemple – la France souffre de deux maux plus particulièrement au niveau professionnel :
– les concepteurs lumière sont trop spécialisés dans l’éclairage urbain et le patrimoine,
– les concepteurs lumière n’ont pas de formation de niveau Master en deux ans.
J’ajouterais même plus, en toute objectivité (suite au retour d’expériences que j’ai pu avoir de nombreux intervenants en éclairage (de l’installateur au maire)) que, la France souffre de deux maux plus particulièrement au niveau professionnel :
– les concepteurs lumière n’ont pas de formation de niveau Master en deux ans.
> Master spécialisé dans la CONCEPTION (architecture, design, paysagisme, etc.)
ce qui fait que :
– Bon nombre de professionnels qui se revendiquent ouvertement « concepteur lumière » ne maîtrisent pas la conception sous tous ses aspects : artistique ET technique. Ce qui fait qu’ils ne sont pas toujours crédibles dans leur propos, pour ne pas dire que certaines réalisations sont des échecs.
Pourquoi ? Vu que le métier n’est pas reconnu, chacun peut s’autoproclamer « concepteur lumière » sans pour autant être issu du milieu de le conception et avoir une connaissance accrue de la lumière d’un point de vue technique.
D’où une certaine décrédibilisation de la profession qui court à sa perte si elle continue à ne pas édifier ses fondations.
Je suis un défenseur de la profession mais ce point là est un fait.
It is important to write that the problems that you indicate about France exist in other places in the world..
No formal MCS Education in Architecture Lighting Design that is a combination of all aspects relevant:
Design- creation- perception
Health
Planning
Tech and advancements
Human factors
Culture factors…
Marketing factor…
At present there is a big hall and it is being filled with non professionals and more…
In Israel at the moment there are not even BFA studies in Theatre …
Non academic « make believe » lighting programs are a way to collect money..
The other players in the game have interest to continue the not clear facts on. (Architects, Engineers, and Interior Designers, etc…). For me as an Educator from a small place in it more than dipressing to find out that all the work Iwas involve and active in is gone…..
Dorit
@Dorit @Aubin Thank you for your feedbacks. PLDA Education commission left to the World an overview on Wiki pages. Here are the Master and Bachelors in architectural lighting design. Content summary:
01. News & Events
02. Bibliography – List
03. Fundamentals – ALF
04. LD Syllabi
05. LD Programs
06. LD Offices
07. LD Associations
08. LD Career Services
09. Research Database
10. Lighting Help – Tools
11. PLDA Workshops
12. Vox Juventa events
13. Join a Workgroup
14. Awards & Scholarships
15. Continued Professional Development – CPD
A good starting point, but an update is requested: