Pourquoi rénover l’éclairage suite à la fermeture de Fessenheim ?
Rénover l’éclairage offre les 10 TWh manquants. Exploiter ce gisement permettrait d’économiser l’équivalent de la production de Fessenheim, et même davantage, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Démonstration évidente du Syndicat de l’éclairage.
Economies d’énergie immédiates
Depuis des années, le Syndicat de l’éclairage alerte sur ce potentiel d’économies immédiates d’énergie, méconnu et encore sous-exploité.
- 56 TWh : c’était en 2013 la consommation d’énergie liée à l’éclairage en France (source : ADEME). Elle inclut :
- l’éclairage des bâtiments résidentiels et non résidentiels,
- l’éclairage extérieur (dont l’éclairage public).
- 40 à 80 % : c’est le potentiel d’économie d’énergie de ces installations d’éclairage utilisant majoritairement des technologies obsolètes et énergivores [ndlr : sources de lumière électrique classique], selon leur nature et leurs applications (source : ADEME, Ceren, Association française de l’éclairage). Pour exploiter ce potentiel, il faut rénover sans attendre ces installations d’éclairage.
- 22 TWh environ : c’est ce qu’il est possible d’économiser simplement, sans dégrader l’éclairage, en l’améliorant, même ! Un scénario prudent, tenant compte des rénovations déjà effectuées les dernières années. On le voit, il s’agit du double de ce que produisait ces deux réacteurs de Fessenheim [ndlr : 11,9 TWh en 2018].
Rénovation énergétique vertueuse de l’éclairage
Le monde du bâtiment et les collectivités territoriales s’accordent sur les bénéfices de la rénovation des installations d’éclairage. Cette dynamique est en ligne avec :
- les objectifs de transition énergétique,
- soutenue par le dispositif des certificats d’économie d’énergie [ndlr : CEE],
- encadrée par la réglementation qui exige des performances énergétiques lors des rénovations [nrdl : arrêté du 3 mai 2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants, chapitre VII, pour l’éclairage intérieur].
Malgré tout, le rythme des rénovations de décolle pas :
- le nombre d’installations rénovées chaque année reste faible,
- les économies générées bien inférieures à ce qu’elles pourraient être.
Volonté politique trop timorée
De plus, une vraie volonté politique fait défaut. Les exigences de performance fixées par la réglementation sont d’un niveau satisfaisant pour l’éclairage. Cependant, l’absence de moyens de contrôle de la conformité de ces travaux fait craindre des résultats décevants.
Il est donc nécessaire de donner un signal fort à l’ensemble des acteurs économiques, tous concernés, tous utilisateurs d’éclairage.
Cette volonté politique, si elle est là pour fermer demain ce premier réacteur à Fessenheim, doit être là aussi pour en assumer les conséquences :
- Rénover l’éclairage partout en France permettrait de ne pas entraîner, du fait du pic de consommation en fin de journée, un surcroît d’émission de gaz à effet de serre.
Industriels de l’éclairage prêts à accompagner
Les industriels de l’éclairage, avec leur expertise, sont prêts à accompagner les pouvoirs publics et le secteur privé pour réaliser cette transition, et en atteindre les objectifs.
L’éclairage à haute performance énergétique, connecté, ergonomique et durable, c’est déjà l’éclairage d’aujourd’hui.
Communiqué de presse du Syndicat de l’éclairage du 21 février 2020
Photo en tête : centrale nucléaire de Fessenheim, Haut-Rhin, Alsace, France – 4 juin 2010 © Rémi Stosskopf, Florival fr – Wikipedia.
Le réacteur n°1 fut définitivement arrêté dans la nuit du 21 au 22 février 2020.