BIM en pratique, formation / hardware sur l’ENS Paris-Saclay
Comment le BIM en pratique fait-il partie de l’ENS Paris-Saclay ?
Nawel Creach-Dehouche : le BIM était une donnée du concours. Cela permet aussi d’anticiper la nouvelle règlementation sur les marchés publics. D’autre part, le BIM est porté par la maîtrise d’ouvrage de l’ENS Paris-Saclay. Cette dernière est très impliquée dans l’utilisation du BIM, dans toutes les phases du projet, au maximum de ses possibilités. Elle a assisté la maîtrise d’œuvre dans cette démarche.
Dans votre agence Cosil Peutz, comment le BIM a fait partie de la conception lumière ?
Nawel Creach-Dehouche : comme toutes les agences d’éclairagistes, nous commencions à voir que nous allions finalement y arriver… A l’agence, nous avons intégré le BIM par le projet. C’est l’ENS Paris-Saclay qui nous a permis de démarrer le travail avec la maquette numérique.
Quelle formation sur le BIM avez-vous suivi ?
Nawel Creach-Dehouche : j’ai fait une formation initiale de cinq jours sur Revit, avec quelques cours ciblés sur la modélisation et l’intégration des luminaires chez CAD-U.C. à Paris. Cette formation est prise en charge par le Fafiec. [ndlr : organisme paritaire collecteur agréé, le Fafiec est l’OPCA des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil, des études et des métiers de l’événement]. J’ai a eu la chance d’être formée avec des acousticiens qui sont dans les même bureaux que nous, ce qui permet d’échanger par la suite et d’adapter le contenu de la formation à nos besoins.
Nous n’avons pas fait une formation classique car nous n’avons pas la même intervention que les architectes sur les maquettes. Par exemple, nous ne construisons pas des murs… Notre intervention lumière est un peu plus légère sur la maquette numérique. J’avais plus besoin d’apprendre à manipuler la maquette numérique, apprendre à faire des sections, à tirer les plans des niveaux, à les exporter sur Autocad pour après passer sur DIALux. La formatrice nous a également enseigné comment créer des luminaires qui sont dépendants de leur implantation (support mur, plafond, sol…). Notre formation a été un peu adaptée à nos besoins. Ensuite, c’est comme sur tous les logiciels, c’est avec la pratique qu’on apprend. Il y a un investissement en temps qui est important au départ pour former les membres de l’agence et les concepteurs lumière, mais c’est une corde de plus à notre arc.
Du hardware au software, comment avez-vous fait ?
Nawel Creach-Dehouche : nous avons boosté les ordinateurs de l’agence en ajoutant des barrettes de mémoire complémentaires, car l’ENS Paris-Saclay est un projet complexe qui demande un matériel informatique adapté. Nous avions la chance que la maquette numérique ait été dessinée, bâtiment par bâtiment, mais malgré cela, même l’ordinateur qui a été boosté avait une réponse lente pour les zooms qui ne passaient pas instantanément. Il fallait geler des Xref pour améliorer la vitesse d’affichage et le temps de traitement des commandes.
En ce qui concerne le logiciel, c’est également un investissement financier important, de l’ordre de 5 000 € environ. A l’agence, nous avons acheté la licence Revit complète. C’est un logiciel qui fonctionne par abonnement, qu’il faut renouveler chaque année pour un coût de 1 000 € environ.
Suite de l'article
Introduction | ENS Paris-Saclay : éclairage de Nawel Creach-Dehouche |
Page 1 | BIM en phase de conception, l’exemple de l’ENS Paris-Saclay |
Page 2 | BIM en pratique, formation / hardware sur l’ENS Paris-Saclay |
Page 3 | Comment le BIM et Revit ont été utilisés en éclairage ? |
Lieu
- Future ENS Paris-Saclay
- Gif-sur-Yvette, France
Livres
Le Jeu Savant, Light and Darkness in the Architecture of the 20th Century
Une réflexion critique sur l'architecture et la conception lumière. Actes du colloque Light and Darkness in XXe Century Architecture. |
Lexique de l’éclairage professionnel, de Sophie Caclin
La traduction facile français-anglais en architecture, urbanisme, lumière, éclairage et communication. Découvrez le Lexique de l’éclairage professionnel. |
Backstage Architecture : une recherche sur les jeunes architectes dans 57 pays
« Je suis un critique d'architecture. Un nœud de réseau. J'essaie de prendre de l'information, de la traiter et de la restituer. » Luigi Prestinenza Puglisi |