CQLP, c’est qui le patron ! Le concours de pupitreurs lumière
Quelles rencontres t’ont poussé à mettre en place CQLP, c’est qui le patron ?
Yannick Duc : sur CQLP, c’est qui le patron ! nous sommes deux, Maxime Raffin et moi-même.
En 2015, j’ai travaillé avec Maxime sur une finale du jeu vidéo Tom Clancy’s Rainbow Six. Nous étions deux pupitreurs. Nous nous sommes régalés sur ce chantier.
Ensuite, pour continuer notre amusement, nous avons créé un groupe Facebook CQLP. Le but était de lancer des challenges entre pupitreurs. À partir d’une bande son de 1 minute, nous avions 45 minutes, avec notre propre kit lumière pour faire un show, l’enregistrer en vidéo et l’envoyer sur le groupe. On s’est bien amusés.
Quand a eu lieu le premier concours CQLP ?
En mars 2020, dès le début du confinement, nous avons mis en place le vrai concours CQLP.
Nous avons créé un espace scénique en 3D, avec un kit lumière bien spécifique.
Pupitreurs et éclairagistes pouvaient encoder leur show qui était soumis à un vote. Nous avons récupéré 170 vidéos lors de cette première saison.
C’était absolument génial !
Quels sont les retours des directeurs photo et des fabricants de matériel sur CQLP ?
Yannick Duc : les directeurs photo sont assez contents de voir qu’il y a un vivier de pupitreurs talentueux et surdoués pour certains. Ils savent aussi aujourd’hui où les trouver !
Pour ce qui est des fabricants, c’est avant tout une bonne publicité et une mise en avant de leurs projecteurs.
Comment vois-tu l’avenir de « C’est qui le patron » ?
Yannick Duc : nous souhaitons continuer le concours en améliorant toujours le kit lumière.
L’idée première est de mettre un sujet sur la scène pour agrémenter le show lumière. Par exemple un orchestre, un set de DJ en freestyle ou d’autres personnes… Nous pourrions faire la finale sur un édifice historique. Nous ferions une session enregistrée et chaque pupitreur ferait un show différent, cela pourrait être très amusant… À suivre, donc.
Quelle est ta vision sur l’évolution de ce métier ?
Yannick Duc : il est important de garder le côté artistique dans le métier de pupitreur pour arriver à harmoniser tous les logiciels qu’on a à portée de main.
Un mot de conclusion sur ce métier ?
Yannick Duc : pupitreur c’est un métier passion, je me régale vraiment dans ce job.
Nous devons communiquer et tenter d’arriver à faire le lien entre le spectacle, l’événement et l’architecture. Je crois fortement en ce futur. La lumière automatisée va aller de plus en plus s’immiscer dans le monde de l’architecture. La technique permet aujourd’hui de faire de très belles créations.
Propos recueillis par Alexandre Junca, le 28 février 2022.