Éric Wurtz, du light-show à l’éclairage scénique
Quel est ton premier contact avec la lumière ?
Eric Wurtz : dans l’enfance quelque chose s’est joué. Mon parrain m’avait offert un tableau opto-cinétique puis un projecteur de diapositive, c’est ce qui a du contribuer à mon attraction pour la lumière.
Du côté maternel, je suis issu d’une famille avec des personnes qui ont eu des professions artistiques. Mon grand-oncle, Jacques Porte, fondateur de la musicothérapie, était aussi un peintre excellent. Je le voyais à l’œuvre durant mes vacances d’été. Cela m’a donné le sens de la composition et de la couleur.
Quel est ton parcours de formation artistique ?
Éric Wurtz : après le baccalauréat, j’ai commencé des études d’architecture que je n’ai pas terminées, puis j’ai appris sur le tas la profession de maquettiste dans la presse et l’édition. J’ai pu l’exercer pendant deux ou trois années. Au même moment, des amis proches fondaient un collectif de danseurs qui s’appelait « Lolita ». C’était au début des années 80. Avec quelques amis plasticiens en herbe, nous faisions des light-show avec des diapositives peintes. Dans « Lolita », personne pour faire la lumière, je m’y suis intéressé rapidement. J’ai bénéficié d’une formation ultra-courte de deux matinées. La forme non hiérarchique du groupe et l’air du temps m’ont permis une approche de l’éclairage, expérimentale et ouverte…
Éric Wurtz : Nous avions un fonctionnement de collectif, avec un partage de toutes les tâches, que ce soit au niveau administratif ou sur le plateau. Travailler ainsi, c’était un processus qui correspondait à notre réflexion politique et sociale.
A cette époque, tu faisais des light-show dans quel cadre ?
Éric Wurtz : dans ma faculté d’architecture (UP6) à Nanterre et dans des soirées événementielles.
Quelle était alors ta manière de voir l’éclairage scénique à l’époque ?
Éric Wurtz : j’ai très vite abandonné le travail de diapositives pour m’intéresser vraiment à l’éclairage et à toute la panoplie d’appareils qui existait à ce moment-là. C’était un moment de transition. J’ai vécu l’apparition du jeu d’orgue électronique accessible pour les petites salles, l’Avab 2001. Une petite valise, extrêmement compacte, qui permettait d’enregistrer des mémoires et de gérer tout un parc de projecteurs. Précédemment, les jeux d’orgues informatisés n’existaient que dans les très grands équipements.
Parallèlement, les projecteurs épiscopes ont été remplacés par les projecteurs halogènes. Le métier est depuis toujours en étroite relation avec l’évolution des techniques. Processus qui se poursuit évidemment. Actuellement, c’est l’usage des LED qui modifie l’appareillage disponible.
Propos recueillis par Vincent Laganier à Lyon, le 9 novembre 2014.
A suivre…
Suite de l'article
Introduction | Éric Wurtz, créateur lumière de spectacle de danse |
Page 1 | Éric Wurtz, du light-show à l’éclairage scénique |
Page 2 | Éric Wurtz, profession et formation à la lumière de scène |
Lieu
- Eric Wurtz
- Lyon, France