Marc Dumas, sur la profondeur de champs
Marc Dumas : à travers la fenêtre d’une caméra, l’expérience du cadrage amène vite à appréhender l’espace selon des premiers plans et arrières plans, bien séparés, ne serait-ce que pour apporter la lisibilité à l’image mais aussi aller dans le sens de notre perception des choses. Et la lumière se travaille aussi dans ce sens.
Des éclairages uniformément répartis dans l’espace urbain ou architectural ne sont pas la meilleure réponse en performance. J’envisage la conception lumière, d’abord selon ses effets dans la profondeur de champs.
Marc Dumas : dans une logique d’économie de moyens, les continuités d’éclairage ne rendent plus possible la mise en valeur sans faire de surenchère. Il importe de travailler sur une alternance d’éclairages « plus attractifs » qui émergent par simple contraste qualitatif d’autres éclairages beaucoup plus « pauvres », voire communs. La trame ainsi formée tient le regard selon des points d’appui répartis dans l’espace.
Marc Dumas : dans les mises en lumière, il faut l’expérience visuelle de plasticiens et de concepteurs lumière pour agencer avec pertinence l’espace dans la profondeur. C’est un travail en amont du projet où les logiciels ne servent à rien. Par contre, cette démarche participe à une recherche scientifique sur la perception.
Propos recueillis par Vincent Laganier à Montreuil, le 17 octobre 2014.
Retranscription et relecture : janvier-février 2015.
Suite de l’interview
- De la caméra à la conception lumière
- Sur la profondeur de champs
- Vers une sculpture de lumière
- Dispositif de la sculpture de lumière
- Une sculpture de lumière à l’échelle humaine
Conférence de Marc Dumas
- Evolution de la représentation à travers le cinéma et la lumière urbaine
- 28 avril 2015 – 19h
- ENSA Nantes, auditorium, Nantes, France
- Présentation de la conférence de Marc Dumas sur le site de l’Année de la Lumière 2015
- Evènement Facebook de la conférence de Marc Dumas du 28 avril 2015
ZOOM +
Lieu
- Marc Dumas
- Paris, France