Média serveur Modulo Player ou la simple gestion du show
Comment fonctionne le Modulo Player ?
Yannick Kohn : nous sommes partis sur une interface utilisateur hyper simple avec de gros onglets. L’ordinateur, après tout, c’est une boite noire. Modulo Player Remote est une application graphique qui s’installe sur Mac et sur PC en deux secondes.
Le show et les médias vidéo, audio et photo sont stockés dans le serveur. C’est là que se situe l’intelligence. Quand tu fais une modification, ça se fait automatiquement dans le serveur. Le show reste toujours stocké sur le serveur et pas dans l’ordinateur du freelance comme dans d’autres produits.
Yannick Kohn : le logiciel, c’est comme une télécommande de télévision. Nous sommes partis du principe que tout doit être live et que la télécommande elle est idiote. Je me suis dit qu’il fallait que ce soit simple en installation fixe, parce-ce que l’idée était que n’importe qui soit capable de lancer le show. S’il y a une modification à faire avec le Modulo Player, nous n’allons pas la faire dans une timeline avec le risque de décaler le show de 20 minutes en faisant glisser un layer par erreur…
Quand est sortie la première version du Modulo Player ?
Yannick Kohn : la première version est sortie en 2012 pour la rénovation des galeries de l’Institut du Monde Arabe après deux ans de développement. Au début, c’était ultra basique. 6 mois après, Jean-Marc Constantien avait vendu l’installation pour la Cinéscénie du Puy du Fou, donc il fallait que ça marche. Ils ont vraiment apprécié la simplicité d’utilisation de Modulo Player.
Comment a évolué le Modulo Player les premières années ?
Yannick Kohn : Jean-Marc faisait beaucoup de défilés et événementiels pour de la mode ; il m’a loué l’outil Modulo Player et je l’ai aidé à installer les systèmes. Au début, nous avions un layer média [ndlr : film vidéo]. Puis, pour un show, il a eu besoin de deux layers. J’ai investi petit à petit dans le montage de média, d’abord deux ordinateurs, puis quatre. Ce fut un gros investissement à l’époque au démarrage de la société. Maintenant, je ne sais plus combien nous en avons [rires].
Quels sont les besoins de pilotage du show comme à Chartres ?
Yannick Kohn : pour du vidéo mapping sur façade comme à Chartres en Lumières, nous avons besoin de faire des choses élémentaires pour assurer le pilotage du show :
- l’ordinateur démarre tout seul, sans que tu ne fasses rien,
- à 23h, le vidéo projecteur s’allume tout seul,
- à 23h15, que le show démarre,
- à 1h du matin, le show s’éteint, le projecteur s’arrête et l’ordinateur s’éteint.
Comment programmer le show sur Modulo Player ?
Yannick Kohn : on a décidé d’avoir une interface simple et épurée. On a un principe de remote, une télécommande pour programmer le show, un encodage de média sous forme de playlist. Ici, nous avons une base de device [ndlr : appareils] en DMX, OSC [ndlr : protocole de communication entre appareils utilisant du réseau TCP/IP] ou MIDI mais également des vidéoprojecteurs, des projecteurs lumière, des grilles de commutations, des switchers [ndlr : commutateurs], des boîtiers relais, des moteurs…
Yannick Kohn : après avoir choisi un appareil, l’idée est de pouvoir créer des task [ndlr : taches/actions) : je veux allumer le vidéo – projecteur à tel jour de la semaine et à telle heure, par exemple 23h, ou selon une période donnée. Je vais créer une autre tâche à 23h15 pour lancer le show. Pour éteindre le projecteur, je vais créer une autre tâche à 1h du matin.
Pourquoi avoir un logiciel écrit en anglais ?
Yannick Kohn : l’interface du logiciel est en anglais parce-que nous avons vocation à travailler à l’international.
Par ailleurs, les trois quarts des mots en vidéo projection sont des mots anglais que nous utilisons couramment.
Yannick Kohn : dernière chose, l’anglais c’est une langue compacte. Quand tu traduis ça en français, ça prend tout de suite plus de place et ça ne rentre pas dans les espaces disponibles du logiciel.
Cependant, nous proposons des tutoriels en français et en anglais. Idem pour nos supports de formations qui sont disponibles dans les deux langues.
A suivre…