Mourad Nqibat, premier consultant éclairagiste au Maroc

Comment as-tu commencé dans l’éclairage ?

Mourad Nqibat : de formation dans l’ingénierie en automatisme et la programmation industrielle, à aucun moment je n’ai planifié ma carrière telle qu’elle est aujourd’hui.

C’est plutôt un enchaînement d’événements qui a fait que la règle de « l’offre et la demande » m’a fait tomber dans l’éclairage.

Comment as-tu eu l’idée de créer ton entreprise de consultant en éclairage ?

Mourad Nqibat : l’impact d’une dizaine d’années passées à prescrire, étudier, présenter et conseiller des solutions optimales sur des projets d’éclairage au Maroc, où j’ai fait énormément de projets et dans tous les secteurs, m’a donné envie de créer une entreprise.

Je suis intervenu aussi sur le volet communication, sur des thématiques de l’éclairage professionnel :

• Animer des séminaires.
• Publier des articles dans des revues spécialisées de l’architecture et les grands projets du Maroc, en l’occurrence : Architecture du Maroc et Chantiers du Maroc.

Avec cette maturité intellectuelle d’éclairagiste et après avoir cerné les grands dysfonctionnements des projets d’éclairage au Maroc, en janvier 2009, il y a eu la naissance du Cabinet Mourad Nqibat, CMN, premier consultant lumière indépendant du Maroc.

Quelle est la mission de ton agence d’éclairage CMN ?

Mourad Nqibat : CMN est une société de consultant lumière. Elle traite à la fois les missions de :

• Bureau d’études éclairage, pour tout type de projet technique et normatif,
• Conception lumière architecturale,
• Animation de débats et séminaires sur l’éclairage professionnel, mais aussi la formation sur les fondamentaux et les thématiques de l’éclairage artificiel.

A l’époque, tu étais le premier éclairagiste marocain indépendant au Maroc…

MN : malheureusement, en tant que marocain, je continue à être le seul, tout au moins à ma connaissance, ce qui ne me favorise nullement.

Il faut dire que ce métier est encore très méconnu auprès des décideurs dans le secteur éclairage.

MN : en plus, au niveau législatif, il n’y a aucune exigence à faire appel à une telle expertise pour les projets d’éclairage.

Ce qui explique, en bonne partie, la rareté de ce métier au Maroc.

Quels ont été tes premiers projets d’éclairage de CMN ?

MN : le premier projet, c’était en février 2009, c’était le grand stade olympique de Rabat, le stade Moulay. Une mission très technique, car, en l’absence de l’étude initiale, il a fallu, depuis l’installation existante, relever les positions et les orientations de 180 projecteurs, pour les remettre correctement après, une fois que la nouvelle structure a été mise en place. Avec un relevé des mesures, horizontal et vertical, avant et après intervention.

https://x.com/WydadTweets/status/748183846710050816

Mourad Nqibat : le parc d’exposition du cheval à El Jadida avec la Sorec – Société royale d’encouragement du cheval – sur lequel l’architecte était le cabinet parisien Valode et Pistre. Le projet est sur 46 hectares où l’on s’est occupé de la mission éclairage architectural extérieur du parc.

MN : les projets du tramway Casablanca, première et seconde lignes, avec le client CasaTransport, où il y a un contrat de sous-traitance avec le maître d’œuvre, un groupement entre CID Rabat et Systra France Maroc et le cabinet d’architectes Rischez Associés de France, pour la première ligne, et le cabinet Arep de France aussi, pour la seconde. Où le long des lignes tramway, l’éclairage public est à rénover.

https://x.com/Leconomiste_/status/661257304327766017

Mourad Nqibat : la mise en lumière des deux premières tranches de la muraille de Tanger, avec la Sapt, société d’aménagement du port de Tanger. Il est en phase de mise au point, réglage et orientation des points lumineux.

Mourad Nqibat : l’éclairage paysagé de 8 hectares d’espace vert avec des aires de jeux de sport, pour le compte de la Préfecture Moulay Rachid à Casablanca. L’architecte est M. Tazi de Rabat. C’est un projet en chantier, l’éclairage non entamé encore.

Propos recueillis par Vincent Laganier le 4 janvier 2017 à Marrakech

A suivre…

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