Ms EU : Marc Dumas, spécialiste de la maîtrise d’œuvre
Qui êtes-vous ?
Marc Dumas : concepteur lumière et Président d’une association, l’ACE, qui promeut le métier de concepteur lumière indépendant.
Pourquoi supportez-vous le Mastère spécialisé en éclairage urbain : Ms EU ?
Marc Dumas : je me suis intéressé au Mastère d’abord par curiosité ; pour être au courant de ce qui se monte en formation autour de la lumière. J’étais intrigué par le montage de disciplines transversales dans le but de former non pas des concepteurs mais des personnes qui gravitent autour de projets d’éclairage.
La démarche de proposer une vision globale est intéressante et quelque part nécessaire. De part la complexité récurrente des installations d’éclairage et de leurs montage, nous avons de plus en plus besoin d’acteurs qui :
- connaissent les tenants et aboutissants,
- comprennent qui fait quoi dans la définition d’une lumière urbaine exigeante,
- s’inscrive dans une réalité.
Cependant, je tiens à préciser que les concepteurs lumière restent vigilants sur l’utilisation de cet enseignement. L’évolution des technologies liées à la lumière et les nouveaux enjeux de société qui en découlent ouvrent des perspectives et des opportunités. Elles appellent de nouvelles compétences et exigeantes au niveau :
- du savoir d’une technique,
- de la réflexion dans la démarche de projet,
- de l’expérience visuelle,
- de la pratique du chantier.
Les futurs diplômés s’inscrivent en amont de ces compétences et dans ce sens, nous comptons bien collaborer avec eux.
Comment intervenez-vous dans le Mastère ?
Marc Dumas : en tant que président de l’ACE, je suis le porte-parole des concepteurs lumière et je représente mes confrères au travers des interventions que je peux faire au sein du comité de pilotage.
Dans les cours que je donnerai, je vais tâcher d’expliquer ce qui qui anime la conception lumière, son esprit à la fois de recherche,
- de créativité aux aguets d’une modernité à l’ère du pixel qui s’efforce de répondre avec discernement à des usages complexes et
- d’« artisan » qui sait faire de belles chaussures qui vont bien aux pieds.
Marc Dumas : je vais mettre en avant la valeur ajoutée d’une démarche sur des exemples d’installations, fruit d’une expérience qui permet de maîtriser, de la genèse au dernier réglage, ce que l’on appelle « le projet ».
Je vais aussi insister sur la phase de maitrise d’œuvre et tout ce qu’il faut mobiliser afin que le projet initial qui a été imaginé soit le moins possible altéré. Lorsque l’on rédige un CCTP, il importe de se poser la question de :
- qu’est-ce qui est essentiel dans une prescription ?
et ce qui ne peut être varianté, sans quoi ça vire dans le bancal ou pire, le banal insipide.
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Lieu
- Marc Dumas
- Paris, France