Savoir-faire du néon, recyclage et durée de vie

Quelles sont les défauts du néon ?

Patrice Lable : le problème, c’est le recyclage. Sur un néon, le verre est recyclable à l’infini. Quand on fabrique un nouveau verre, on utilise 25% de verre recyclé. On appelle cela du calcin. Au niveau connectique, les électrodes – nickel, fer pur, tungstène, céramique – nous savons les recycler. Le seul petit hic, c’est le mercure.

Pourquoi ne pas se passer du mercure ?

Patrice Lable : la vapeur de mercure va diriger la poudre à l’intérieur. Jusqu’à maintenant, on n’a pas trouvé autre chose hormis un filament. Mais dans un tube, c’est très dur à mettre en œuvre. Nous sommes obligés de mettre cette petite goutte de mercure, qui, au passage du courant, va chauffer, vaporiser et permettre l’allumage d’un bout à l’autre.

Qu’en est-il de la durée de vie du néon ?

Patrice Lable : ce n’est pas un produit où l’on se dit « tous les ans, il faut le refaire ». Si le pompage est bien exécuté, si le tube n’est pas cassé, cela dure 30 ans, 40 ans, sans problèmes. C’est quelque chose qui est étanche, c’est fermé, sous vide. Alors oui, c’est un investissement au départ, mais voilà, ça va durer plus longtemps.

Quels avantages par rapport à la LED ?

Patrice Lable : les deux sont complémentaires. Ce ne sont pas des ennemis en fin de compte. Le néon, je ne peux pas le mettre partout parce que c’est un peu gros, il chauffe et peut se casser. Une LED peut être intégrée, tu ne la vois pas, c’est discret. Pour un éclairage de corniche, il est préférable d’utiliser le néon car tu as un éclairage à 360°.

À suivre…

Patrice Lable, souffleur de verre, néon et couleur de la lumière

Approfondir le sujet

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• Installations au néon de Keith Sonnier au MAMAC de Nice
• ‘Le néon’, 1951, Lucio Fontana au Museo del Novecento en Italie