Vertikal de Mourad Merzouki : scène, éclairage et services
La scénographie est dynamique en même temps que les danseurs évoluent ?
Yoann Tivoli : vu que le décor bouge continuellement, l’idée était d’intégrer dans ces colonnes de la lumière. Que ça ne soit pas que le décor qui bouge. Quand il se déplace, il amène aussi un changement lumineux. Nous voyons des halos lumineux derrière les tours qui ne font plus qu’un quand elles deviennent un mur.
Yoann Tivoli : quand elles s’écartent, l’éclairage derrière les tours se mélange à l’éclairage de cette toile peinte en fond de scène. Je travaille aussi sur cette toile en rétroprojection, ce qui permet de jouer aussi sur la matière pour rajouter des effets de profondeur.
L’éclairage est intégré dans les tours en fond de scène ?
Yoann Tivoli : j’ai intégré sur les tours, devant la toile de fond, des rubans LED sur batteries en DMX avec un petit récepteur HF.
Yoann Tivoli : cette intégration de l’éclairage dans les tours évite d’avoir des câbles dans tous les sens et c’est plus simple pour les danseurs qui n’ont pas besoin de faire suivre quoi que ce soit. J’utilise ces systèmes depuis quelques années et le fait évoluer à travers les différents spectacles.
Qu’en est-il de l’éclairage des services pour les danseurs ?
Yoann Tivoli : à l’intérieur des tours, il y aussi d’autres petites sources graduées en HF ainsi que des LED qui éclairent les marquages en toute discrétion. Ces petits services sont indispensables pour les danseurs pour évoluer à l’intérieur des tours et déplacer la scénographie. Il y a des agrès suspendus au-dessus de chaque position de tours, un décalage de quelques centimètres serait très dangereux. Avec les tours en structure métallique, la basse tension a aussi l’intérêt d’éviter tout risque d’électrocution.
Un défi de tous les instants sur ce spectacle à la verticale ?
Yoann Tivoli : c’est un spectacle très acrobatique. Les danseurs ont besoin d’évoluer dans les airs, de voir le sol et les agrès, ils sont parfois à 5 mètres de haut.
À moi aussi de trouver des solutions pour ne pas être obligé d’éclairer tout le fond s’ils évoluent sur une tour par exemple. Ces contraintes font donc partie intégrante du processus de création lumière et sont parfois moteur de la recherche.
En bref, les autres choix techniques pour l’éclairage ?
Yoann Tivoli : les spectacles de la compagnie Käfig tournent beaucoup et aussi à l’étranger. J’essaye donc de rester dans l’utilisation de matériels traditionnels, de projecteurs de théâtre. Tous ce qui est spécifique concerne des choses que nous construisons ou amenons avec nous en tournée.
Quel est ton plus beau moment du spectacle ?
Yoann Tivoli : c’est une question difficile [rires]. J’aime bien le moment du duo siamois et son évolution avec les ombres chinoises. L’ombre projetée est comme la réminiscence des autres duos de danseurs qui viennent de quitter le plateau.
Ça ramène encore une autre dimension sur ce duo de danseurs. Avec une petite douche au-dessus d’eux et cette ombre en fond de scène qui s’affirme au fur et à mesure de la chorégraphie. C’est comme si elle emplissait l’espace !
Propos recueillis par Vincent Laganier le 24 septembre 2018
A suivre…
Vertikal de Mourad Merzouki en lumière par Yoann Tivoli
Vidéo sur Mourad Merzouki
Équipe artistique
Équipe technique
Lieu
- Maison de la Danse
- Lyon, France