Was Light, fabricant français d’adhésifs et pierres lumineuses
Pourquoi le nom Was Light pour votre société ?
Rudy Assal : en 2014, on a décidé de lancer notre entreprise. Was Light, c’est un terme biblique. Quand on le traduit en français, ça veut dire « la lumière fut ». Donc, faire apparaître la lumière. Car ce fut une révélation pour nous lorsque l’on a découvert ce produit. On l’a écrit en anglais pour avoir une résonance internationale.
Quelle est la mission de Was Light ?
Rudy Assal : la mission de Was Light est de permettre au milieu de la signalétique d’avoir des options qui diffèrent des produits existants. Techniquement, les professionnels ont détourné des technologies qui venaient du milieu de l’éclairage, avec du néon et de la LED. On s’est rendu compte que nous avions la capacité de proposer des supports qui respectent l’environnement.
En bref, notre vocation est d’offrir une signalétique innovante en proposant une nouvelle voie responsable et durable dans la signalétique lumineuse pour que communication rime avec non pollution.
Sur quels matériaux peut-on appliquer cette technologie ?
Rudy Assal : notre technologie se décline sur de nombreux supports. Was Light est en mesure de faire des bâches lumineuses, des panneaux en composite aluminium de Dibond lumineux, des panneaux de grue, des palissades, de la vitrophanie, c’est-à-dire la capacité de rendre des vitrines lumineuses, marquage au sol lumineux, covering de véhicule lumineux.
Qu’est-ce que la feuille de pierre lumineuse lancée par Was Light ?
Rudy Assal : la feuille de pierre lumineuse, c’est la capacité d’éclairer de la véritable pierre. Nous travaillons à partir de feuille de roche. C’est encore en phase d’expérimentation mais nous serons en mesure d’ici 2023 de proposer un produit de décoration unique. Nous avons une forte demande d’architectes. Ils sont impatients afin de pouvoir habiller des murs, du mobilier d’intérieur ou réaliser de la décoration exceptionnelle. Nous serons sur un produit de luxe pour une clientèle d’exception.
Quelles sont vos références dans la mobilité ?
Rudy Assal : la première concerne le Rhônexpress de Lyon. C’est le premier tramway lumineux au monde à intégrer la technologie électroluminescente par adhésif. Elle a été installée pour la Fête des Lumières en décembre 2017 et a été visible jusqu’en février 2018.
Cette réalisation nous a permis de gagner l’Icona d’Or 2018, dans la catégorie marquage et décor, dès notre première participation au concours. Il s’agit du célèbre prix attribué par le Synafel – Syndicat national de l’enseigne et de la signalétique. Ensuite, on en a fait d’autres tramway à Lille et à Lyon.
Dans le monde du sport ?
Dans le monde du sport, on a fait le bus du PSG, le Paris Saint-Germain Football Club, de l’Olympique Lyonnais, de l’ASSE et du LOU Rugby.
On a aussi réalisé celui de la délégation présidentielle d’Emmanuel Macron pendant la campagne 2016-2017 avec le slogan en vitrophanie « Rouler français, je m’y emploie. » On ne savait pas qu’il allait devenir président de la République ensuite !
Quid de la sécurité routière avec l’électroluminescence ?
Rudy Assal : pour les voitures de police municipale et de pompiers et tous les véhicules d’intervention, nous avons développé un film rétroréfléchissant lumineux qui intègre notre technologie.
Le film catadioptre qui s’éclaire normalement avec les feux de route, la technologie Was Light a la capacité de le rendre lumineux sans la projection des phares de voitures. Donc un automobiliste, un cycliste ou un piéton peuvent les voir quand il y a un danger.
Il y a la sécurité routière passagère, la sécurité panneautique et la sécurité humaine sur les vêtements EPI. On va poser notre technologie sur des véhicules d’intervention routière, pour la sécurité autoroutière, Vinci, Eiffage ou Engie, Enedis, qui travaillent en bord de route, et pour tout ce qui permet de renforcer la sécurité, par exemple, pour des ambulances. De jour, c’est un adhésif classique et il n’y a pas besoin de l’éclairer. De nuit, ils ont besoin d’être identifiés quand ils sont en intervention. Notre produit à ce moment, possède un grand intérêt.
Où fabriquez-vous vos films électroluminescents en France ?
Rudy Assal : tout est made in France. Made in Lyon ! Notre unité de fabrication se situe dans le 8ème arrondissement de Lyon. Tout est fabriqué sur ce site puis distribué ou posé par nos soins. Nous sommes les seuls fabricants en Europe de ce film adhésif électroluminescent.
Quelques chiffres sur Was Light ?
Rudy Assal : le chiffre d’affaires est de 1,150 M€ en 2021. Nous sommes en constante croissance de plus de 60 % chaque année.
L’équipe est en moyenne de 10 personnes. Mais cela peut varier lors de grands projets. On intègre des gens au fur et à mesure parce que notre technologie s’apprend. On forme aussi à la pose. Donc, on est fabricant et installateur.
Quelles déclinaisons futures pour l’enseigne ?
Rudy Assal : il y a des déclinaisons de produits très intéressantes pour l’identification sur les vitrines. Prenons l’exemple d’une personne qui habite au-dessus d’une croix de pharmacie, une seconde sur deux, son salon est vert. C’est compliqué à vivre. Dans le futur, on pourrait imaginer que la pharmacie soit identifiée et repérable d’une autre manière avec l’électroluminescence. La pollution lumineuse en zone urbaine est très problématique. Le maire et la métropole de Lyon ont lancé un projet sur la pollution lumineuse qui va dans ce sens.
Propos recueillis par Vincent Laganier le 8 avril 2022 à Lyon.
À suivre…
Technologie électroluminescente Was Light tous supports
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Équipe du projet
Lieu
- Was Light
- Lyon, France