« Il y a plusieurs échelles de BIM Manager » Maël Clavier
Quel est ton parcours scolaire et professionnel ?
Maël Clavier : pour la partie scolaire, c’est assez classique. Bac S, option Sciences de l’Ingénieur, puis une entrée à l’Ecole d’Architecture de Lille pour les deux premières années. Ensuite, un retour à l’Ecole d’Architecture de Nantes en début de 3ème année. A ce moment, j’ai démarré mon parcours professionnel, puisque après un stage en été chez Gaëlle Peneau Architectes et Associés, GPAA, j’ai continué à travailler dans cette agence. D’abord, pendant les vacances scolaires, puis à mi-temps durant mon master. Je faisais du suivi de chantier, deux jours par semaine environ. J’étais à l’école les trois autres jours. Une fois mon diplôme passé en janvier 2010, j’ai poursuivi à plein temps mon expérience chez GPAA en prenant la charge de chantiers et en assurant les missions de direction de travaux : DET, VISA, etc…
Le BIM arrive un peu plus tard… L’agence travaillait initialement de manière « classique », sous AutoCad et un peu de 3D sous SketchUp. En mai 2015, nous avons amorcé un virage important, puisque nous avons tous été formés au logiciel Archicad, pris des licences et démarré tous nos nouveaux projets sous ce logiciel.
Quel est ta définition de BIM Manager ?
MC : de mon point de vue, il y a plusieurs échelles de BIM Manager. Ce terme très à la mode veut tout et rien dire. J’ai d’ailleurs un peu de mal à me présenter comme BIM Manager. Je préfère parler de référent BIM chez GPAA. Selon moi, le travail du BIM Manager tient en deux grands axes :
- veiller sur la cohérence du projet,
- permettre le dialogue entre les acteurs du BIM sur un projet.
Il y a ensuite aussi plusieurs échelles de BIM management, de la conception à la GMAO, avec différentes compétences nécessaires tout au long de la vie du projet. Je pense que l’architecte, par son rôle de coordination de l’équipe de MOE, est le mieux placé assurer cette mission sur la phase conception.
Ensuite, en exécution ou en exploitation, il me semble que le rôle n’est plus tout à fait le même. Il est plus technique, plus pointu et plus compliqué. En effet, il y a plus d’acteurs, qui travaillent tous avec des méthodes et des outils différents, qu’il convient d’harmoniser. Ça demande une grande maîtrise de ces sujets. Aussi, je ne pense pas que l’architecte soit le mieux placé pour le faire, à cet instant-là, car la phase de travaux demande déjà beaucoup de temps pour tellement d’autres sujets…
Comment devient-on BIM Manager ?
MC : je pense que l’on devient BIM Manager par une curiosité de l’outil, une méthode de travail et une volonté de mettre en musique une partition écrite par plusieurs musiciens. Une bonne maîtrise des codes et outils informatiques est évidement nécessaire, mais le côté management du rôle me semble prépondérant. Il faut s’avoir s’appuyer sur les compétences des autres, et connaître ses limites.
A suivre…
Suite de l'article
Introduction | « Il y a plusieurs échelles de BIM Manager » Maël Clavier |
Page 1 | BIM sous Archicad : formation et pratique de l’architecte |
Page 2 | Impact du BIM en architecture sur la méthodologie de travail |
Page 3 | BIM et temporalité du projet d’architecture |
Lieu
- Gaëlle Penaud Architectes et Associés, GPAA
- Nantes, France
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Bonjour,
Merci pour cette article, on trouve de plus en plus de logiciel de maintenance et GMAO qui propose l’association au BIM.
Dommage que SAP n’a pas encore de projet public sur le sujet.
Pour notre part, on utiliser Mobility Wokr comme GMO, et elle s’interface facilement avec notre solution de IBM.
Romain