Zorica Matic : des idées lumières à la Journée internationale de la lumière

Quand est né le label « Les idées lumières » ?

Zorica Matic : les idées lumières est un label que j’ai créé sur les réseaux sociaux LinkedIn, Facebook et Twitter en 2011, avec le désir de partager cette passion des métiers de la lumière et la magie qu’elle confère.

Comment est née l’association Les idées lumières ?

Zorica Matic : l’association a vu le jour en 2015, en poursuivant cette envie de partager au plus grand nombre la dimension socioculturelle du sujet lumière et qui est vaste, et avec un levier d’action plus important. C’est un observatoire des pratiques culturelles liées à la lumière au sens large du terme et non seulement les lumières urbaines.

Quelle est sa mission ?

Zorica Matic : notre mission la plus noble est de construire des ponts. Décloisonner, faire se croiser les forces contraires et complémentaires pour faire œuvre commune. Dans l’action, nous sommes au plus près des citoyens. Tous nos événements sont ouverts au grand public. La lumière est un sujet inclusif. Il y a encore beaucoup à faire pour sensibiliser et impliquer les acteurs publics et privés. Tout en étant en lien avec toutes ses composantes, nous ne sommes régis par aucune de ces instances. On y apporte un peu de vitalité dans la cité.

Comment s’est passée la première Journée internationale de la lumière organisé en juin 2015 ?

Zorica Matic : c’est un souvenir lumineux. [Rires] C’était une première. J’ai eu la chance d’organiser le tout moi-même, de mettre en place le programme que j’ai imaginé et être accueillie au Pavillon de l’Arsenal à Paris. Un lieu choisi pour son architecture et son histoire, cette agora parisienne 2.0.

L’audience a démontré un bel intérêt pour le contenu du colloque multidisciplinaire Lumière dans la Cité premier du nom. Alliant les sciences dures et sociales, les arts, l’architecture et l’urbanisme, les billets ont été soldés en l’espace de trois jours.

Quel souvenir gardes-tu de cette journée ?

Zorica Matic : je me souviens qu’il fallait rendre le lieu à 22h mais personne ne voulait partir. Le moment de convivialité a duré une heure de plus, et même en quittant les lieux les participants étaient encore à discuter devant l’entrée…

Le lendemain, j’ai eu un sentiment d’épanouissement, c’était l’aboutissement d’un travail et d’une idée dont le temps était venu. Une idée qui m’est apparue début 2013…

Quel sentiment as-tu ressenti quand la JIL est devenue annuelle à l’UNESCO en novembre 2017 ?

Zorica Matic : j’étais présente à l’Unesco le jour J au moment du vote. C’était un besoin pour moi d’être présente sur les lieux et d’accompagner jusqu’au bout le projet tel un rituel.

Étonnamment et j’en suis la première surprise. Le sentiment éprouvé était inverse. On m’a expliqué que j’ai fait un baby blues… 🙂

Officiellement, la Journée Internationale de la Lumière a été proclamée au terme de la 39ème conférence générale qui s’est achevée le 14 novembre, date de parution du communiqué. Officieusement, le vote a eu lieu une semaine auparavant et n’ayant pas pu partager cela à l’instant T avec le plus grand nombre, cela a été très frustrant. Et puis, ce n’est pas parce que cela a été adopté, même si c’est pour toujours, que le travail est fini. Plus que jamais, j’ai l’impression que tout reste à faire.

A suivre…

Zorica Matic : la lumière est un langage universel