Décryptage du rôle de l’éclairage dans nos vies, livre blanc
Ipsos et Signify dévoilent les résultats d’une étude consommateur menée auprès de 2000 Français. Quelle est la place, la valeur et le rôle de l’éclairage dans nos vies ? Elle révèle notamment la baisse de la considération pour la lumière dans les foyers en France.
L’éclairage un acte d’achat pragmatique pour 63 % des Français
« Le marché de l’ampoule, malgré les innovations qu’il propose, présente tous les aspects d’un consommable. Comme pour les cartouches d’encre pour imprimantes ou les piles, le consommateur raisonne lors de son parcours en termes de prix, qualité perçue, compatibilité et, éventuellement, marque. L’usage est induit par le produit auquel le consommable est destiné.
Or l’ampoule n’est pas exactement un consommable, qu’on pourrait définir comme une ressource contenue dans un produit destinant à faire fonctionner un autre produit. En effet, l’ampoule est un produit utilisant une ressource, qui a sa fonction propre, personnalisable. Cette dimension implique une manière différente de présenter l’offre ; que ce soit au niveau du touchpoint ou du point de vente. »
Anselme Laubier, Research Manager, Ipsos
Non-essentiel dans la vie des Français ?
Sans surprise, 55 % des Français s’accordent sur le rôle de l’éclairage comme un adjuvant à la réalisation de certaines tâches du quotidien. Ils sont plus d’un tiers (35 %) à admettre n’en percevoir que l’aspect pratique premier : éclairer une zone sombre. Le potentiel décoratif n’est lui souligné que par 5 % des répondants.
Caractéristiques d’un « bon éclairage »
A cet usage pratique viennent s’ajouter les caractéristiques d’un « bon éclairage » … elles aussi très pratiques d’après les Français. pour les répondants, pour être bon, un éclairage doit être :
- 69 % « économe en énergie »,
- 55 % résistant dans le temps,
- 49 % éco-responsable,
ce dernier point renvoyant à la classification énergétique du produit et son impact sur l’environnement.
Confort visuel offert par l’éclairage
Fait intéressant, le confort visuel offert par l’éclairage est également plébiscité par :
- 35 % pour lutter contre les papillonnements, notamment chez les répondants âgés de plus de 55 ans (43 %).
Seuls 11 % des Français aujourd’hui indiquent avoir un usage optimisé de l’éclairage et citent:
- les caractéristiques de création d’ambiance,
- de variation lumineuse
comme des caractéristiques essentielles.
Cette faible proportion de personnes « sensibilisées » aux autres bénéfices de l’éclairage pose la question de la visibilité, de l’éducation du consommateur sur ces questions. Ainsi que la prise en charge de cette éducation : de qui doit-elle venir ?
Une éducation consommateur peu orienté bénéfices…
D’après l’étude, les deux premiers canaux d’achat d’ampoules sont :
- 40 % dans les supermarchés,
- 31 % dans les magasins de bricolage
même si le choix y est plus limité que sur les sites marchands.
Les magasins de bricolage sont notamment plébiscités par :
- 43 % des 55-75 ans,
- 41 % des 35-54 ans,
- 35 % des personnes vivant dans une maison,
en corrélation avec l’achat d’autres produits dédiés à la rénovation de l’habitat.
Et ce sont ces magasins qui participent en premier à l’éducation du consommateur sur les bénéfices de la lumière… lesquels sont très pratico-pratiques :
- prix,
- consommation énergétique,
- longévité,
priment sur :
- la création d’ambiances ou
- l’esthétique du produit.
L’éclairage, un bien consommable
Sans surprise, les consommateurs sont sensibles à des arguments de vente très proches du consommable. Ils citent en premier :
- 63 % l’argument du prix,
- 52 % la classe énergétique,
- 47 % la qualité du produit,
et en dernier du classement :
- 14 % la marque,
- 8 % le design.
« L’éclairage reste perçu comme une commodité par l’écrasante majorité des consommateurs. S’ils sont sensibles à l’aspect éco-responsable du produit et, évidemment, à son impact sur les factures d’énergie, les consommateurs ignorent encore largement ses autres bénéfices, que ce soit d’un point de vue esthétique ou de personnalisation. Pour les acteurs du marché, cela laisse une marge de manœuvre considérable pour éduquer le consommateur sur les bénéfices de l’éclairage et son intégration harmonieuse dans le quotidien. »
Anselme Laubier, Research Manager, Ipsos
Un manque de visibilité des bénéfices bien-être et confort
L’étude permet de constater que l’éducation concernant l’éclairage est principalement tournée sur les aspects économiques et de longévité bien que cela soit quelque peu restrictif.
Toutefois, cette éducation faite par les magasins de bricolage et les grandes enseignes de distribution a eu pour effet positif de favoriser le développement et la pérennisation de certaines technologies dont la LED.
Les Français seraient aujourd’hui équipés en :
- 73 % éclairage LED (partiellement ou totalement),
- 35 % à la fluocompacte,
- 11 % à l’halogène,
- 12 % avec la lampe à incandescence.
Plus surprenant, malgré son interdiction de commercialisation, la lampe à incandescence continue à être en service.
Au profit de l’éco-responsabilité du produit
Autre fait ayant accentué le critère de l’éco-responsabilité du produit : la crise énergétique subie en France depuis le milieu de l’année 2022. Après de nombreuses injonctions du gouvernement et des institutions dédiées, à l’instar à l’ADEME de passer à des technologies moins énergivores, les campagnes de sensibilisation sur le passage à la LED, la rénovation des modes de chauffage ont permis un éveil du consommateur sur le sujet. Preuve en est :
- 77% des Français pensent que l’éclairage a un rôle à jouer dans la modération énergétique,
- 60% à songer à remplacer leurs ampoules par des LED.
Un petit bémol est toutefois à relever… car entre intentions vertueuses et actions, un fossé existe, plus particulièrement chez les jeunes générations (18-34 ans). En effet, dans un contexte où 45% des Français citent l’éco-responsabilité comme critère d’achat d’une ampoule et 73 % des consommateurs ont adopté la LED, l’abaissement du chauffage semble un pas plus difficile à franchir : 70 % des Français règlent leur chauffage à un maximum de 19°C et seulement 59 % des 18-34 ans.
- 89 % des Français éteignent la lumière lorsqu’ils quittent une pièce… mais
- 19 % des 18-34 ans ne le font pas (tout en ayant l’intention).
- 11 % des répondants déclarent également songer à adopter les LED connectées pour réduire leur empreinte (et le montant de la facture).
Est-ce que cela pourrait redonner de la visibilité et de l’attrait pour l’éclairage ?
Un regain d’attractivité porté par le connecté
- 51 % de Français est aujourd’hui réfractaire à l’adoption de solutions d’éclairage connecté,
- 17 % à être déjà équipés,
- 23 % des consommateurs indiquent s’y intéresser.
En effet, outre les bénéfices pour la régulation de la consommation énergétique, les Français perçoivent d’autres bénéfices, caractéristiques de ces équipements IoT comme :
- 33 %, le contrôle automatisé des éclairages, à distance ou à la voix,
- 25 % l’automatisation de l’éclairage, la création de routines.
- 19 % la création d’ambiances différentes,
- 11 % la synchronisation avec des équipements de divertissement.
Outre le fait que ces solutions soient davantage plébiscitées par les jeunes générations, les familles elles aussi en perçoivent les bénéfices, notamment dans la simplification du quotidien, un levier à mobiliser encore davantage pour permettre enfin la démocratisation de l’éclairage connecté. Et ainsi faire diminuer les :
- 28 % de la perception de gadget,
- 26 % de l’absence de besoin en éclairage des Français.
« Au-delà de réduire la consommation d’énergie, les possibilités offertes par l’éclairage connecté pour simplifier le quotidien des utilisateurs sont illimitées et ne se cantonnent pas uniquement aux scénarii usuels.
Rappelons également l’importance d’un bon éclairage dans chaque moment du quotidien. Lire un livre, se détendre, regarder un film ou tout simplement profiter de moments agréables en famille ou entre amis ne requiert pas le même type d’éclairage.
Ainsi, plutôt que de se satisfaire de l’existant, pourquoi ne pas miser simplement sur un système d’éclairage capable de répondre à toutes les envies ? »
Isabelle Tribotté, P-DG, Signify
Méthodologie de l’étude
Etude quantitative administrée par internet via la plateforme Ipsos.Digital.
Terrain réalisé du 9 au 13 décembre 2022 auprès d’un échantillon nation représentatif de 2000 individus âgés de 18 à 75 ans.
Echantillon structuré en fonction de la méthode des quotas, sur des critères de genre, âge, région et classe socio-professionnelles, sur la base de la donnée INSEE.
Sommaire du livre blanc : Décryptage du rôle de l’éclairage dans nos vies
Edito
- La lumière est essentielle mais souvent mal considérée
- Isabelle Tribotté, P-DG, Signify, France
Entre normalité et service essentiel, la lumière cherche sa valeur ajoutée
« Après la démocratisation de l’éclairage au XXème siècle, cette innovation a perdu de son intérêt et donc de sa valeur ajoutée, pour n’être plus perçue que comme une normalité, disponible partout et pour tous. »
Livre blanc, Décryptage du rôle de l’éclairage dans nos vies, Signify
- De la naissance de la lumière artificielle à sa démocratisation et l’évolution des usages
- Une perception limitée et une valeur ajoutée souvent ignorée
- Manque de compréhension des enjeux de la lumière : une éducation très pratico-pratique et des usages effectifs restreints
- Le prix d’achat : première motivation des consommateurs
Sobriété énergétique et confort : l’éclairage allié et vecteur de dialogue
- L’éclairage peut-il répondre aux besoins de sobriété ?
- Une forte montée de la conscience environnementale mais une réalité de l’action à mesurer
- Une ouverture progressive vers d’autres usages pour des économies supplémentaires
L’éclairage connecté : une nouvelle valeur de la lumière au quotidien
- Mieux encore que les économies d’énergie, l’éclairage connecté pour faciliter le quotidien de tous
- Aller plus loin : la lumière pour se divertir
- Utiliser l’éclairage pour favoriser le bien-être et la santé mentale
Donner et redonner de la valeur à la lumière
Ipsos
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