Jacopozzi : le magicien de la lumière, par Fabien Sabatès

Né à Florence, Fernand Jacopozzi est italien. Il arrive en France en 1900. Électricien autodidacte, il est d’abord installeur de guirlandes lumineuses. Avec un certain génie, il invente les illuminations animées de façade pour les commerces de Paris. Ces installations où les lampes s’allument et s’éteignent selon un rythme bien précis, font fureur auprès des boutiquiers. Ses motifs lumineux animés attirent la clientèle et le succès est foudroyant.

En 1913 et pendant la guerre, il crée des cinémas clés en main.

En 1917, il invente un incroyable faux-Paris pour tromper les aviateurs ennemis, ce qui lui vaudra une Légion d’Honneur secrète.

Jacopozzi, roi de l’enseigne lumineuse

Après guerre, il devient le « roi de l’enseigne lumineuse ». Ainsi, chaque Noël sera pour lui et son équipe l’occasion de créer des féeries animées et colorées, l’ancêtre peut-être des illuminations de Noël. Les façades de tous les grands magasins deviennent alors extraordinaires, majestueuses et monumentales.

En 1925, pour l’exposition des Arts Décoratifs à Paris, il illumine la Tour Eiffel pour Citroën. Elle changera de motif chaque année.

A Noël 1925, un clown est mis en place sur l’immeuble du BHV, sur de plus de huit étages. Voici une reconstitution réalisée à partir des photos d’époque. Il semble qu’aucun film n’ait été retrouvé pour le moment !

En 1928, toujours avec l’argent d’André Citroën, il illumine tous les monuments parisiens pour le 10e anniversaire de l’armistice quand Paris était chaque soir dans le noir. Des illuminations inédites à l’époque qui ont été perfectionnées avec l’évolution des techniques d’éclairage.

En 1930, il offre à Paris l’illumination de la cathédrale Notre Dame… et tant d’autres choses encore qu’il fait émerger des nuits noires, jusqu’à sa mort prématurée en 1932.

Auteur : Fabien Sabatès

Fabien Sabatès est un auteur accompli qui a écrit de nombreux livres sur l’automobile. En 2016, il publie J’ai construit la Tour Eiffel aux éditions Frédéric Douin. Mais, depuis plus de 30 ans, il travaille sur la vie et l’oeuvre de Fernand Jacopozzi.

« Si l’on dit de Paris qu’elle est la ville lumière c’est bien grâce à lui. Ses animations lumineuses des années 1900 à 1935 sont époustouflantes et on se demande encore aujourd’hui comment ils ont pu les réaliser avec les moyens techniques de l’époque » !

Ce livre c’est son histoire que je vous raconte, épaulée des archives conservées et retrouvées par sa petite-fille, Véronique Tessier Huort. Paris ville-lumière, c’est bien à Jacopozzi qu’on le doit. Son nom s’était éteint depuis des lustres, pas même une rue de Paris ne porte son nom ! Alors, oui, il était temps de mettre, à son tour, cet artiste sous les feux des projecteurs… »

Fabien Sabatès

Sommaire

• 1 – Noir c’est noir
• 2 – Fernand Jacopozzi Fiat Lux !
• 3 – Jacopozzi  l’enchanteur de Noël
• 4 – Le défi de la Tour Eiffel
• 5 – 1928. Soleil contre électricité
• 6 – Et vous avez fait quoi de M. Jacopozzi ?

Revue de presse

« Dans les années 1920, Fernand Jacopozzi, un ingénieur électricien a « allumé » la tour Eiffel, l’Opéra, les Champs-Elysées, les grands magasins… »

France 3 Ile de France

« Amoureux de Paris, il a l’idée d’éclairer la tour Eiffel. Un projet fou, dispendieux. Fernand démarche sans relâche des mécènes. André Citroën est le seul illuminé à accepter : son nom brillera sur 20 m de haut ».

« Fabien Sabatés, l’auteur du livre, a été séduit par l’« immense charisme, la personnalité hors du commun, et la force de travail inimaginable » de Jacopozzi ».

Valentine Rousseau, Le Parisien

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