L’homme qui marchait dans la couleur – James Turrell
L’homme qui marchait dans la couleur. Installé depuis 1977 près d’un volcan éteint dans le Painted Desert, « désert coloré de l’Arizona », James Turrel travaille avec la lumière. Clair-obscur, incandescence ou ténèbres, il rend matérielles des choses que l’on croyait abstraites. Avec l’œuvre de ce sculpteur, couleur, espacement, limite, ciel, horizon et immensité du désert deviennent palpables.
Auteur
Georges Didi-Huberman présente ici ces « Chambres à voir » où l’action de voir « a lieu », comme autant de fables illustrant le « cheminement sans fin ». On explore les formes et les significations de l’horizon, de l’infini, depuis les premiers mythes qui ont fondé notre histoire. Ce très bel essai, qui nous plonge dans l’espace inventé par l’artiste jouant avec la couleur, est appuyé par les reproductions (en noir et blanc) des œuvres les plus significatives.
J’aime
- La plume d’un auteur sur le travail James Turrell.
- Un parcours descriptif sur la perception des œuvres.
- Le texte en français sur 96 pages.
Sommaire
Marcher dans le désert
- Exode : l’expérience du lieu déserté, sa fable.
- Comment voir l’Absent.
- L’alliance symbolique et la prescription architecturale.
Marcher dans la lumière
- Pala d’oro : le rectangle de l’Absent.
- Pan, éclat, apparition : un lointain s’approche.
- L’« évidence » du lieu et les régions de la dissemblance.
Marcher dans la couleur
- Blood Lust : surface, masse, incandescence.
- Cadre tranchant et cadre aboli.
- Devant et dedans.
- L’illimité.
- Donner à l’absence la puissance du lieu.
Marcher dans l’espacement
- A Looking into : comment construire la puissance visuelle de l’espacement.
- Rêves blancs et retirement des limites.
- Quand le lieu nous absente.
Marcher dans la limite
- Outside in : l’œuvre toujours aux bords.
- De pièce (room) à pièce (work).
- « Chambres à voir » : construire le lieu où voir a lieu.
- L’expérience de la nuit.
Marcher sous le regard du ciel
- Skyspaces : le surplomb. Quand être sur terre, c’est être sous le regard du ciel.
- Conjoindre l’ouvert avec le retrait, le ciel (sky) avec la peau (skin).
Tomber dans la fable du lieu
- Roden Crater : le volcan comme « chambre à voir ».
- État du lieu et ouvrage du cadre.
- La « voluminosité ».
- Géométrie et anachronisme : la fable du lieu.