Allegria de Kader Attou, quand la poésie s’exprime en lumière
Pour le retour de Kader Attou sur le plateau de la Maison de la Danse de Lyon, Allegria sonne comme un hymne à la joie de vivre, à la simplicité de la scénographie et à la sobriété de la lumière.
« Avec Allegria, l’idée c’est de chercher la poésie partout où elle se trouve, dans les corps des danseurs, dans le burlesque mais aussi dans la violence du monde. J’aime raconter avec légèreté ce qui se passe de grave dans le monde ».
Kader Attou, chorégraphe, CCN de La Rochelle / Cie Accrorap
Dès la première scène, un danseur arrive avec une valise. Il nous invite à partir en voyage et à s’amuser du quotidien. Le voile de soie mauve sombre qui limite l’avant-scène, une fois disparu, donne sur un tapis de danse blanc avec un rideau gris en fond de scène. C’est sur un plateau nu que les huit danseurs et la musique contemporaine de Régis Baillet, alias Diaphane, élèvent le hip-hop au rang des arts majeurs du XXIème siècle.
Lumière et scénographie de Allegria
Côté éclairage, Fabrice Crouzet est aux commandes, tant pour la création lumière que la régie lumière en tournée. La première partie du spectacle est un ensemble de ballets mêlant mouvements synchronisés et breakdance parfaitement chorégraphiés. Ils s’enchaînent sur la scène à deux, cinq ou huit danseurs. L’éclairage en latéraux haut et bas, en contre-jour et en douche localisée alternent au rythme de la musique. Lumières blanc chaud et blanc froid créent l’ambiance sur le plateau.
Dans la deuxième partie du spectacle, le rideau gris s’ouvre sur nouvel espace sans fin. Comme un théâtre dans le théâtre, la scénographe Camille Duchemin et Kader Attou plantent alors un cadre de scène blanc.
- Au plateau, des praticables blanc définissent un plateau au lointain sur deux hauteurs de 40 et 60 centimètres.
- Côté cour et jardin, des pendrillons blanc, sur deux mètres environ, limitent ce nouveau cadre de scène à huit mètres d’ouverture.
- Dans les cintres, une frise blanche à quatre mètres donne un format cinéma à cette ouverture scénique.
- Au lointain, un cyclo blanc et un tulle blanc à un mètre devant environ, ferment l’espace de jeu.
L’ouverture du plateau varie de 11 à 14 mètres selon les salles de la tournée.
À partir de ce moment, les danseurs jouent avec ce nouveau cadre de scène. Ils montent, descendent, sautent, break-dansent et composent des moments d’échange et de camaraderie.
Instants émouvants du spectacle : la promenade de personnages avec des masques en ombres chinoises. Apparition et disparition, silhouettes derrière le tulle en contre-jour, la lumière fait tout un jeu de passage du cadre de scène à l’arrière-scène. Instant jubilatoire ou danse, lumière et scénographie ne font qu’un.
Spectacle en tournée
- 24 au 28 septembre 2019 : Lyon, Maison de la Danse
- 1er octobre 2019 : Andrezieux Boutheon, théâtre du parc
- 16 et 17 octobre 2019 : Théâtre Sénart
- 20 novembre : Saint-Germain en Laye, Théâtre Alexandre Dumas
- 23 novembre au 5 décembre : Paris, Chaillot Théâtre national de la Danse
- 17 décembre 2019 : Cavaillon, La Garance
- 12 et 13 février 2020 : Montpellier, Le Corum
- 29 février 2020 : Saint-Maur, Théâtre
- 10 avril 2020 : Décines, Le Toboggan