Base sous-marine de Saint-Nazaire par Virginie Voué
Vue de la ville, l’ancienne base sous-marine se compose de 14 alvéoles. Limite infranchissable construite pendant la seconde guerre mondiale, labellisée patrimoine du XXe siècle, aujourd’hui les alvéoles 8, 9, 10 et 11 sont mises en lumière. Objectif : combler les trous noirs et renforcer le sentiment de sécurité.
« Notre volonté est de permettre aux habitants et aux visiteurs de s’approprier davantage ce lieu incroyable ».
Christophe Cotta, adjoint au maire de Saint-Nazaire, qualité du cadre de vie et des mobilités
« Pour ce faire, nous avons travaillé sur un continuum lumineux permettant de :
- redonner ses proportions à l’édifice de nuit,
- souligner l’axe perspectif ».
Virginie Voué, conceptrice lumière, site de l’ACE
Côté place, sur environ la moitié de la longueur des alvéoles de la base sous-marine, la lumière est rasante. Elle renforce la texture dure des murs en béton.
Un diagramme de temporalité jour et nuit a été conçu par Virginie Voué, Luminescence, et mis en œuvre avec le programmeur François Guillet, Lumières Utiles.
D’après ce dernier, en hiver, la teinte de la lumière change en fonction du moment de la nuit :
- rose clair au moment de mon passage après le crépuscule,
- blanc chaud jusqu’à une heure du matin,
- blanc froid au cœur de la nuit avec un niveau de lumière plus faible,
- le rose reprend du service au petit matin !
Pour réaliser ces variations à Saint-Nazaire, une réglette fluorescente étanche et gradée à trois lampes est mise en œuvre :
- tube bleu,
- tube blanc,
- tube rouge.
Côté bassin, des effets d’eau entre les alvéoles sont réfléchis sur les murs. Les projecteurs sont fixées latéralement en plongé. Ils créent une animation discrète à l’intérieur de la base, visible uniquement pour le visiteur attentif.
Une signalétique lumineuse, constituée de découpe en forme d’iris, est censée renforcer les chiffres peints sur chaque alvéole. La mauvaise combinaison entre la grande distante de projection et la faible efficacité des projecteurs utilisés rend cet effet presque inutile.
Pendant les Rencards de l’ACE en septembre 2014 à Nantes, Virginie Voué avait présenté son projet de mise en lumière. Il avait suscité deux réflexions dans la salle :
- Vincent Laganier : « Comment s’intègre-t-il dans ce qui reste de la Nuit des Docks de Yann Kersalé »? Un projet de rénovation par la mairie de Saint-Nazaire est en cours. Pour quand ?
- François Migeon : « C’est l’éclairage d’un espace qui n’est pas fait pour être habité. La lumière n’apporte pas toutes les réponses ». À la visite de cette réalisation, juste avant les Fêtes, je partage pleinement cette réflexion.
Quelques chiffres
- Nombre de points lumineux : 250
- Puissance installée : 24 kW
- Coût du projet : 560 000 €
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Lieu
- Base sous-marine
- Saint-Nazaire, France
Une erreur c’est glissé dans le texte. Les tubes qui réalisent les variations lumineuses sont équipés de 3 sources tube fluo : un blanc, un bleu et un rouge.
@BLM Merci pour l’infos 🙂 Après vérification auprès du fabricant, il y a bien trois sources dans le luminaire spécial installé. Correction effectuée !