Cœur électroluminescent de l’ENSBA à Paris par LEA
Point d’orgue d’un chantier de 10 ans de restauration de l’ensemble des façades, la mise en lumière « cœur électroluminescent » de LEA, côté quai Malaquais, est complètement intégré à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, l’ENSBA. Aux limites de l’art contemporain, la conception et réalisation de cette illumination originale concerne trois façades à l’alignement sur le quai de Seine :
- le bâtiment Foch, Palais des Beaux-Arts datant du milieu du XIXe siècle,
- l’ensemble de la cour du grand Chimay, un hôtel parisien classique du XVIIIe siècle,
- le Petit hôtel de Chimay qui les relie.
Choix des concepteurs lumière
« Pour une partie de la nuit, les façades de l’école des Beaux Arts sont le « cœur électroluminescent » du quai Malaquais. Il bât tantôt intensément, tantôt calmement au rythme de ses activités propres et de celui de la ville nocturne. L’Ecole fait signe et fait sens, en direction de lumières inverses, artificielles, vantant l’habileté humaine ».
Laurent Fachard et Joseph Frey, Les Éclairagistes associés
« Le concept de construction lumière est simple : c’est de l’intérieur de l’édifice et de l’intense activité créative des ses occupants que vient la lumière : marquage et accentuation de tous les ouvrants, fenêtres et verrières. La construction lumière restitue les formes et les caractères spécifiques des trois architectures de façades ».
Laurent Fachard et Joseph Frey, LEA
Lumière principale d’accentuation
Pour tous les ouvrants et fenêtres des trois façades Seine, l’éclairage principal d’accentuation, en lumière ponctuelle, redessine les vides des baies, basses et hautes, de la porte d’entrée principale et des verrières en toitures.
La grande verrière de l’aile du Grand Chimay en toiture nord est accentuée comme celles du petit Chimay, c’est-à-dire depuis l’intérieur des combles par le même effet de «boîte à lumière» qui, en écho lumineux, éclaire les ateliers à l’étage.
Lumières secondaires signalétiques
Les trois oculus en façade sont accentués de l’intérieur par trois écrans lumineux en éclairage LED. « Ce sont les «écrans photoniques» du bâtiment Foch, qui l’identifient comme le lieu de la représentation des Arts de l’école » explique les concepteurs lumière de LEA.
« C’est un instrument de communication nocturne et un outil pédagogique à la disposition des artistes, enseignants et élèves pour signaler et animer, à leur manière renouvelée, leur présence dans la ville », tel un éclairage signalétique urbain.
Les quatre lanternes en applique sur les façades nord et sud sont aussi requalifiées. Remises en fonctionnement, elles assurent un « état de veille artistique » de la cour.
Lumières tertiaires complémentaires
Pour l’ensemble de la façade depuis le quai Malaquais, un éclairage complémentaire «de face» vient rehausser les pleins de l’édifice. Les projecteurs sont placés sur les candélabres d’éclairage public du quai géré par EVESA.
Lumières de la cour intérieure
Différemment du quai, ce sont les pleins des façades qui sont ici mis en valeur, en contre-plongée depuis le sol. Le traitement lumineux couvrant et homogène restitue tout le volume de la cour et du bâti, mais aussi la statuaire existante.
Située au cœur de la capitale, ce coup de jeune lumineux par Les Éclairagistes Associés permet à l’établissement fondé en 1817 de ne plus passer inaperçu sur les bords de Seine et face au musée du Louvre. Vive les 200 ans de l’ENSBA !
Horaires d’allumages
- Du crépuscule à 23h en semaine, minuit le week-end
- Oculus : 13 à 23h en semaine, minuit le week-end
Approfondir le sujet
Lieu
- Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris
- Paris, France