Sur les deux étages de la grande galerie, la Gaîté Lyrique accueille une exposition-expérience immersive. L’artiste canadienne Sabrina Ratté, basée entre Montréal et Marseille, présente Aurae. Ici, tous les arts contemporains fusionnent : image numérique, animation 3D, photographie, impression, sculpture et réalité virtuelle. Un parcours scénographique lumineux dans l’art visuel à découvrir. Voici la sélection de quelques pépites à Paris.
Undream, se jeter dans l’image, Sabrina Ratté
La première installation, Undream, se situe dans l’axe de l’entrée. Sur un écran 16/9 vertical, un ciel de crépuscule ondule. Il nous plonge immédiatement dans Aurae.
Radiances, échec et brillance, Sabrina Ratté
Dépassant du garde-corps, une tour d’écrans attire l’attention sur la droite. Lorsque l’on se penche vers Radiances, une profondeur infinie se reflète.
Au niveau inférieur, l’artiste dessine une structure fine en échafaudages inox. Elle se compose aussi de surfaces réfléchissantes avec halo irisant.
L’effet lumière ne se limite pas aux écrans eux-mêmes. Il se démultiplie en espace tridimensionnel. En fonction du point de vue du visiteur, la perception de l’œuvre évolue.
Alpenglow, verre polarisant, Sabrina Ratté
Au niveau -1, Alpenglow est un petit édifice japonisant. Dans le fond, un écran rétroprojeté présente un espace zen. Sa chromie évolue au fil du temps, des teintes froides aux teintes chaudes.
Autour, un véritable temple en structure noire est construit avec des verres polarisants. Il reprend une construction similaire à celle vue sur l’écran.
L’ensemble se réfléchit sur le sol miroir. Selon que l’on se trouve dans l’axe de l’installation ou sur le côté, il crée des jeux de colorisation intérieurs et extérieurs.
Machine for living, Infinite dissolution, Sabrina Ratté
Entre deux poteaux de l’espace d’exposition, Machine for living prend place. L’artiste créée une scénographie hybride, entre volume réel et images en mouvement.
Telle une maquette 3D peinte en gris, un jeu d’escaliers à la Escher est adossé à un poteau. De l’autre côté, un vidéoprojecteur envoie une image animée. Elle se déplace lentement, de gauche à droite, sur la sculpture.
Sur une création sonore monocorde de Roger Tellier-Craig, l’interface se produit sur le volume 3D. Une hybridation résumée des « machines à habiter » d’après l’artiste, selon la formule de Le Corbusier.
Floralia, mémoire végétale, Sabrina Ratté
Au fond de la galerie, un parcours entre quatre écrans prend place dans l’obscurité. Des archives botaniques sont présentées en plantes virtuelles.
Les images des écrans évoluent entre des points de vue d’ensemble dans un cube virtuel 3D et des gros plans digitalisés d’espèces de fleurs disparues.
Fondateur de l'agence de relations publiques LZL Services depuis 2023. Son thème : la lumière et l’éclairage. Rédacteur en chef et éditeur du portail français n°1 Light ZOOM Lumière depuis 2012. Architecte diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes. Éclairagiste urbain de 1997 à 2013 en Europe. Auteur de huit ouvrages de référence sur la ville, le bâtiment et le millénaire. Enseignant sur l'histoire de la conception lumière à l’ENSA Nantes et à l'éclairage dans l'art contemporain à l’ENSATT Lyon.