GRM INA, quand la musique concrète prend la lumière
Créé en 1958 par Pierre Schaeffer, le GRM – Groupe de recherches musicales – est un centre de recherche dans le domaine du son et des musiques électroacoustiques. Il est hébergé à Maison de Radio France à Paris par l’INA. À la recherche d’une musique concrète, ses concerts se donnent avec un nombre de hauts parleurs compris entre seize à cent, aux caractéristiques différentes. Tel un orchestre virtuel, cet acousmonium est un dispositif scénique original sans musiciens. Le son provient d’un ensemble de bruits du quotidien remixés et de nappes électroacoustiques composées. L’acousmonium est le plus souvent installé dans un lieu de concert.
Espace scénique, son et musique
La forme esthétique des hauts parleurs, réalisés sur commande par les chercheurs du GRM INA, est organisée dans l’espace selon les effets que le compositeur souhaite créer. Philippe Dao, ingénieur du son, et à l’origine du dispositif des enceintes pour chaque concert, mais il peut être aussi installer dans une galerie d’art ou un lieu de culte.
Mise en lumière de l’acousmonium
Chaque concert de l’acousmonium est unique car le compositeur et le dispositif de son changent à chaque fois. Selon l’arrangement scénique des haut-parleurs, Nordine Zouad, créateur lumière, choisi une implantation de l’éclairage sur-mesure. Il révèle autant la forme esthétique de ces émetteurs de son hors-norme que de l’espace de la représentation dans trois lieux à Paris :
- la salle de concert de Radio France,
- l’auditorium Saint-Germain – MPAA,
- la galerie du 104.
Avec un plan lumière fixe, dans les deux premiers lieux, l’éclairagiste passe une journée à faire les réglages lumière. Ce temps est bien plus important dans un lieu récupéré pour la circonstance.
Nordine Zouad choisit « peu de couleurs car les enceintes sont déjà peintes en couleurs » explique-t-il. « Le jeu de lumière permet d’habiller la salle de concert.
- Pour les ombres, j’utilise des lumières chaudes avec des lampes à incandescence et halogène.
- Pour tout ce qui est graphique, des LED et des lampes à décharge ».
Parfois il place des sources ponctuelles au sol sur les haut-parleurs et des tubes fluorescents à la verticale. La puissance des projecteurs varie de 20 W pour les lampes dichroïques à 3000 W pour les lampes à décharge.
Séquences de lumière et de son
La mise en lumière s’effectue par rapport à la musique, en travaillant avec le compositeur. Elle est toujours calée sur le son. Les variations lumineuses très lentes s’effectuent selon un travail séquentiel. Les tableaux créés ont des temps de montée jusqu’à 10 minutes.
« Quand j’ai la meilleure obscurité, je mets un peu de fumée avec des latéraux très bas. Ils sont réalisés avec des projeteurs à découpe équipés des correcteurs de température de couleur blanc froid CTO. Alors, c’est le nuage de fumée qui éclaire l’espace scénique ».
Nordine Zouad, éclairagiste
Approfondir le sujet
Équipe du projet
Lieu
- GRM INA - Maison de Radio France
- Paris, France
Livres
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