Le roi se meurt de Eugène Ionesco, Cie Biloxi 48, Bruxelles
En plein cœur de la capitale belge, j’ai assisté, samedi dernier, à la représentation Le roi se meurt de Eugène Ionesco au théâtre de la place des Martyrs. Dernière la façade classique, une salle de spectacle contemporaine, toute de noir vêtue. Quel plaisir pour les éclairagistes !
Pour Le roi se meurt, le metteur en scène, Christine Delmotte, a assuré une parfaite direction d’acteurs. Les excellents comédiens jouent du texte de Ionesco comme du rapport scène-salle pour le plaisir du public.
Lumières hyper-contrastées
Un choix plutôt osé fait par l’éclairagiste Nathalie Borlée. La première partie du spectacle est éclairée en latéral face :
- turquoise, côté jardin,
- orangé, côté cour.
Cet éclairage décompose fortement les visages en deux parties très contrastées. Selon l’orientation des acteurs, la lumière dénature les visages, les rendant cadavériques avant que : le roi se meurt.
Heureusement, cet éclairage s’estompe quand le roi se réveille au fur à mesure du spectacle, rendant ainsi la vision du spectateur moins déstructurée.
Scénographie mobile
Le mobilier scénique représente un intérieur. Il est éclairé par trois suspensions en cloche de différentes hauteurs. Ces éléments varient en hauteur au fur à mesure que le drame avance. Quelques contre-jour complètent les différents plateaux.
Au fur et à mesure que la pièce avance, des éclairages en contre-jour rose, plus latéraux fuchsia, matérialisent la dramatisation du spectacle.
Des projecteurs localisées blanc chaud halogène marquent les apartés du roi qui se meurt :
- en contre-plongée (comme l’image en tête de ce billet),
- en face, faisceau très serré juste sur le visage,
- en latéral projetant l’ombre du roi sur le mur de la salle.
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Lieu
- Theatre de la Place des Martyrs
- Bruxelles, Belgique