Lumières sur la Fondation Louis Vuitton de Frank Gehry
La Fondation Louis Vuitton de Frank Gehry est situé en bordure du bois de Boulogne, il jouxte le Jardin d’Acclimatation. Quel est cet ovni atterri en plein Paris ? Lumières.
Selon son architecte Frank Gehry, il s’agit d’un nuage emballé de coques en verre incluant les fonctions du bâtiment.
Créée en 2006 à l’initiative de Bernard Arnault, la fondation d’entreprise Louis Vuitton bénéficie du mécénat du groupe LVMH.
« À l’image du monde qui change en permanence, nous voulions concevoir un bâtiment qui évolue en fonction de l’heure et de la lumière, afin de créer une impression d’éphémère et de changement continuel ».
Frank Gehry, architecte, Los Angeles, USA
Dans la mouvance du déconstructivisme et du post-structuralisme, l’architecture se mue en plusieurs couches, comme des peaux successives.
Elles sont reliées entre elles par des consoles fines ou des poutres imposantes en acier. Peintes en gris, elles traversent les volumes de manière plus ou moins heureuse…
Matériaux de l’architecture
- verre transparent,
- verre feuilleté sérigraphié – 3584 panneaux,
- bois lamellé collé feuilleté,
- pierre de Rocheron,
- béton fibré à ultra-hautes performances Ductal® -19 000 panneaux,
- acier peint en gris,
- inox.
D’une surface globale développée de 11 000 m2, dont 7 000 m2 accessibles au public, le bâtiment de Frank Gehry offre :
- 11 galeries d’art contemporain,
- un auditorium modulable de 360 à 1 000 places,
- des terrasses avec des vues exceptionnelles sur le quartier de Paris La Défense.
Comme des notes de musiques sur les arcs en bois lamellé collé, les projecteurs qui éclairent les terrasses sont implantés par groupe de trois.
Côté expositions, Suzanne Pagé en est la programmatrice artistique. Je ne rentrerai pas dans ses choix et les œuvres présentées ici. Zoom sur l’éclairage des galeries.
Redescendons d’un niveau par la cage d’escalier en structure métallique qui porte la pierre de Rocheron à l’extérieur.
Galerie d’exposition
Deux types d’éclairage se combinent dans les galeries. Lumière naturelle zénithale et lumière électrique à LED.
Des niches intégrées sur une face latérale de puits de lumière, très profondes compte-tenu du bâtiment lui-même, permettent parfois de masquer les matériels d’éclairage.
Dans les galeries du premier niveau, l’éclairage d’exposition à LED est très uniforme sur les cimaises. Plus que classique depuis des rails, les photographies dictent ce principe pour éviter les reflets.
Hormis les expositions plongées dans le noir avec un contraste fond-objet important :
- « Frank Gehry, la Fondation Louis Vuitton » au rez-de-chaussée,
- « Olafur Eliasson, Contact » au sous-sol,
les espaces de circulations sont principalement baignés de lumière naturelle.
Approfondir le sujet
Lieu
- Fondation Louis Vuitton
- Paris, France
Je trouve cela beaucoup plus agréable visuellement que le musée des Confluences de notre chère ville de Lyon :
– Les lignes sont plus courbées.
– La couleur de l’ensemble est plus beaucoup plus claire.
– Le batiment s’insère mieux dans son environnement : la nature aurait pu facilement pondre la même architecture en faisant une petite colline rocheuse qui balayée par les vents aurait vu ses roches polies. Dans ce cens, cela me fait penser aux stries calcaires de Central Park : https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/Img360-2011-09-12.xml
@Tristan Merci pour ton avis. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à essayer un bâtiment de l’intérieur pour se faire sa propre opinion. C’est un conseil d’ami.
Personnellement, je vais visiter le musée des Confluences ce jeudi après-midi pour me faire ma propre opinion au-delà de la forme extérieure de son architecture.