Réalisation

Luminaires d’architectes 1960-2020 à la Cité de l’Architecture

Focus sur les luminaires d'architectes de l'exposition : le mobilier d'architectes 1960-2020. Mobiliers lumière à la Cité de l'Architecture de Paris.
24 octobre 2019

Depuis plus de deux siècles, les architectes pensent et dessinent des luminaires. Si leur production s’est démultipliée aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, peu d’expositions furent consacrées à ces soixante dernières années de création. A travers ses collections permanentes, la Cité de l’Architecture et du Patrimoine proposait un premier état des lieux général sur le sujet, du 29 mai au 30 septembre 2019. Focus sur les luminaires d’architectes.

Dans l’exposition permanente

« Le mobilier d’architectes 1960-2020 » présente pour l’occasion, 250 pièces, 120 architectes internationaux et 80 éditeurs tous installés au sein de l’exposition permanente. Ce dispositif unique permettait alors de faire (re)découvrir au visiteur le riche patrimoine de ce musée.

Vue de l'exposition, le mobilier d-architectes, Paris © Cité de l’architecture & du patrimoine, Denys Vinson, photographe
Vue de l’exposition, le mobilier d’architectes, Paris © Cité de l’architecture & du patrimoine, Denys Vinson, photographe

Au creux d’une niche médiévale ou insérés parmi les maquettes, les mobiliers envahissent la Cité et provoquent des dialogues surprenants en termes de forme et de matérialité dans les salles d’exposition. Si ces objets sont sublimés par de vifs éclairages, 57 luminaires sont plongés dans la pénombre pour révéler leurs effets :

Vue de l'exposition, le mobilier d-architectes, Paris © Cité de l’architecture & du patrimoine, Denys Vinson, photographe
Vue de l’exposition, le mobilier d’architectes, Paris © Cité de l’architecture & du patrimoine, Denys Vinson, photographe

Échantillons d’architectures

Le luminaire possède des caractéristiques communes avec l’architecture et le mobilier. Cependant, sa fonction et son contact limité avec le corps de l’usager se partagent entre liberté esthétique et exigence technique.

https://x.com/flofontani/status/1133598543946670085

En effet, si cet objet peut s’affranchir de certaines contraintes en terme de résistance ou de maniabilité, il ne peut se dérober à sa fonction première : émettre de la lumière.

Christian Biecher, Flying dots, exposition Light Prose, 2008, Saazs ® Morgane Le Gall - Saazs
Christian Biecher, Flying dots, exposition Light Prose, 2008, Saazs ® Morgane Le Gall – Saazs

Ainsi, l’architecte s’empare de cet objet pour parachever son oeuvre qu’il veut la plus totale. Véritable carte de visite portative, le luminaire exprime le style du créateur à échelle réduite.

« Durant les trois dernières décennies, les sources lumineuses ont considérablement progressé […]

Parallèlement à cette amélioration qualitative de la lumière (température de couleur, diffusion…), l’appareillage – optique comprise – a été tout autant optimisé […]

Les luminaires ont ainsi fait leur révolution. Ils constituent pour les architectes une source d’inspiration quasi infinie y compris comme « signature » de leurs bâtiments. »

Lionel Blaisse, Claire Fayolle, commissaires d’exposition, le mobilier d’architectes

Michele De Lucchi, lampe Omino, collection Marionette, 1994, Produzione Privata © Produzione Privata © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-GP
Michele De Lucchi, lampe Omino, collection Marionnette, 1994, Produzione Privata © Produzione Privata © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-GP

 

Architecturer la lumière

Si certains se servent de l’exercice pour relever de nouveaux défis techniques, d’autres s’amuseront des formes et des matières. Dans tous les cas, le luminaire incarne le moyen de compléter, valoriser et distinguer le cadre de vie que l’architecte produit à plus grande échelle.

https://x.com/Mesopotamie13/status/1170627924820680704

Pour cela, il doit à la fois accomplir l’assemblage des différents composants (source, alimentation, abat-jour, réflecteurs, interrupteur) tout en maîtrisant l’ambiance lumineuse qui sera alors procurée.

Livio Castiglioni & Gianfranco Frattini, lampe Boalum, 1969, Artemide © Artemide - Federico Villa
Livio Castiglioni & Gianfranco Frattini, lampe Boalum, 1969, Artemide © Artemide – Federico Villa

C’est l’occasion idéale pour l’architecte de jouer avec l’un de ses médiums fétiches. Diffusée, réfractée ou colorée, la lumière est déclinée pour participer ponctuellement à une ambiance d’intérieur.

 

Catalogue de l’exposition

Le mobilier d’architectes 1960-2020

Broché : 216 pages, 150 illustrations

Coédition : Cité de l’architecture & du patrimoine et d’A SEA

Mobilier d'architectes

 

Approfondir le sujet

Photo en tête de l’article : Gio Ponti, lampe de table Fato, 1966 © Artemide

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Lieu

  • Cité de l'Architecture et du Patrimoine
  • Paris, France

Équipe du projet

Maîtrise d'ouvrage Cité de l'Architecture et du Patrimoine
Commissaire d'exposition Lionel Blaisse Claire Fayolle Marie-Hélène Contal Francis Rambert
Scénographie Studio Adrien Gardère Adrien Gardère Carole Pfendler
Concepteur lumière ACL Alexis Coussement Élodie Salatko
Graphiste CL Design

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Chargé de projet au sein de l'agence Concepto avec un master de l’École d’architecture de la ville et des territoires Paris-Est et un BTS Design d’Espace de l’ESAA Duperré, où il anime des ateliers. Stagiaire au sein des agences 8'18", Concepto, TVK et ON, il a contribué à l’ouvrage de l’ACE aux Éditions du Moniteur, "Places du Grand Paris" pour la SGP, et traduit un texte de Gerhard Auer intitulé "Vivre la sobriété en éclairage" avant de participer à l'édition de "Éclairage et lumière du IIIe millénaire, 2000-2050" chez Light ZOOM Lumière où il occupe un rôle de rédacteur.
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