Médiathèque Louis Aragon de Stains en lumière par 8’18’’

Réinterprétée sous forme d’un volume intérieur en double hauteur, la médiathèque Louis Aragon de Stains accueille le pôle fictions et l’agora du centre culturel. Un espace d’accueil de l’édifice public mis en lumière par l’agence 8’18’’.

« Formée par l’extension d’un petit bâtiment du XVIIIe siècle, la médiathèque propose de construire au centre du projet un grand vide. Il est situé et inspiré par l’emplacement de l’ancienne cour du château de la Motte révélée par le cadastre Napoléonien. La nouvelle cour est couverte, mais comment l’éclairer ?

Telle était la question centrale du projet ».

Bruno Gaudin, architecte

Espace principal, structure et lumière

Le bâtiment neuf s’enroule sur 3 204 m²  de SHON autour de l’ancienne cour qui fédère tous les éléments conçus par Bruno Gaudin architectes.

Ce vaste vide structurant est couvert d’une grande nappe structurelle en bois qui distille sa lumière zénithale naturelle dans les salles de lecture. Cette pièce centrale donne son caractère unique et hospitalier à la médiathèque.

« Structure et lumière, l’une et l’autre se répondent et discutent. La structure tressée dessine au plafond une nappe que nous avons voulue profonde et c’est cette profondeur qui permet le jeu de la lumière ».

Bruno Gaudin, architecte

« L’environnement lumière de la médiathèque est conçu de manière à répondre en performance et confort visuel aux exigences du programme, des normes et dans le respect des trames et volumes composant son architecture ».

Claire-Lise Bague, conceptrice lumière, 8’18’’

« La lumière artificielle disposée en petits tronçons dans les deux directions de la structure est comme le rebond de la lumière naturelle qui est placée elle aussi en quinconce. Les poutres en bois ne sont pas là pour porter le toit mais pour diffuser la lumière en mille éclats variant au fil des jours ».

Bruno Gaudin, architecte

« Suivant les poutres de charpente de couverture, des lignes glissées dans l’épaisseur « tressée » de structure composent une nappe de lumière diffuse soulignant les profils de poutres et révélant à contre jour le graphisme de la voûte.

Cette lumière ambiante prolonge, mime et complète la lumière naturelle filtrée par le maillage des poutres de lamellé-collé« .

Claire-Lise Bague, conceptrice lumière, 8’18’’

« Notre travail commun concepteur lumière/architecte est essentiel au développement et à l’aboutissement précis de cette idée ».

Bruno Gaudin, architecte

Cet espace central donne à comprendre les différentes parties d’un édifice « composite ». Ce vide permet également de mettre visuellement en relation l’ensemble des espaces publics de la médiathèque.

Agora et espaces jeunes

L’agora est « traitée comme un ensemble graphique irrégulier, les luminaires se glissent dans l’épaisseur du plafond tramé par les baffles acoustiques » décrit Claire-Lise Bague.

Tandis que pour le pôle albums et premières lectures, « composé autour de formes lumineuses affirmées volontairement rondes ou « souples », les signes de lumière animent un espace  dans un esprit ludique et onirique » décrivent les concepteurs lumière.

Architecture, façades et matériaux

L’échelle monumentale de la nef intérieure contraste avec des volumes extérieurs simples qui s’étirent sur le parvis et la rue.

Depuis le parvis qui permet d’accéder à la médiathèque, le rapport d’échelle avec le château, sur la droite, est mesuré.

Bien que de colorations et de tonalités différentes, les textures fabriquent un dialogue subtil entre les deux entités.

Pour le bâtiment neuf, la façade est composée de pierre, de bois, de verre et de panneaux en aluminium.

Côté château, l’enduit à la chaux des encadrements de pierre, des corniches et des sculptures restaurées redonne à l’édifice existant son panache d’autrefois.

L’articulation avec le bâtiment neuf se fait au droit du retournement sur le parvis sud, avec un vide donnant sur un bandeau d’éclairage zénithal.

L’harmonie des deux bâtiments préserve l’autonomie et les spécificités de chacune des façades, ancienne et contemporaine.

Même si les formes sont différentes, les proportions, les percements et les matériaux permettent d’établir un dialogue entre les différentes composantes de l’architecture.

Approfondir le sujet

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