Milan : Museo del Novecento, lumière et scénographie exposition

Sur les conseils du critique d’architecture italien, Luigi Prestinenza Puglisi, je visitais le Museo del Novecento. Le musée du XXème siècle italien. De toute évidence, ce bâtiment a vécu une énergique rénovation de 2002 à 2010. A la direction artistique de la scénographie exposition, les architectes : Italo Rota et Fabio Fornasari. Lumière, action !

Nouvelle architecture intérieure à Milan

Piazza del Duomo, nous sommes au cœur de Milan face à la Galleria Vittorio Emanuele. A droite de la cathédrale se trouve le musée. Logé dans l’ancien Palazzo dell’Arengario, il se démarque par sa trame de menuiseries en losanges, du rez-de-chaussée et à l’étage.

Scénographie exposition du Museo del Novecento

Dès le hall d’entrée du Museo del Novecento, la lumière est inscrite dans le design de l’architecture intérieure. Par exemple Alessandro Pedretti de l’agence Italo Rota ont créé des casiers en verre opalin rétro-éclairés. Cette lumière chaude en trame aléatoire devient mystérieuse et accueillante.

Éclairage des espaces publics du musée

Sur 8000 mètres carrés, le projet architectural conduit à une réorganisation radicale des flux du public. D’abord, une grande rampe en spirale fait le lien entre les quatre étages.

Deux rythmes lumineux résonnent pourtant comme une musique dans la scénographie du musée :

• éclairage fonctionnel, encastré rond, dans l’axe de la sous-face,
• balisage bleu, encastré LED, en haut du garde-corps, côté intérieur.

Arches lumineuses dans l’épaisseur du mur

Ensuite, les passages dans l’épaisseur du mur de l’ancienne tour Arengario des années 30 sont matérialisés par des arches lumineuses. Tout en contraste, les tableaux, la face intérieure du linteau et le soffite rayonnent d’une lumière froide et fluorescente, blanc moyen. Certaines dalles lumineuses Cielos ne sont pas allumées. Effet esthétique ? Problème de fourniture ?

Lampes diffusantes suspendues

Le Futurisme s’expose au premier étage. Dans une salle monumentale trône des colonnes de marbre. De grosses lampes sont suspendues au plafond. Elles éclairent l’espace de manière diffuse. Dessinées par les architectes à l’échelle du lieu, ces luminaires constituent alors des repères visuels dans l’espace. De plus, l’ambiance blanc chaud accompagne la déambulation.

‘Le néon’, 1951, de Lucio Fontana

Enfin, le dernier étage de la tour est dédié aux œuvres de l’artiste italo-argentin, Lucio Fontana. Ses premières peintures caractéristiques percent la toile unie d’une entaille.

Une salle noire présente les œuvres de l’artiste. Bon à savoir : ce niveau supérieur offre un point de vue unique sur les monuments de la Piazza del Duomo.

En conséquence, la structure “Le néon” de 1951 est exposé de manière magistrale dans un espace double hauteur.

Le plafond noir accentue le contraste lumière-ombre avec le tube haute tension, luminescent et blanc froid. Enfin, il est visible de l’extérieur la nuit. C’est pour cela que cette œuvre devient la signature lumineuse du musée.

Dalles lumineuses et dalles noires

Curieusement, la maintenance de l’éclairage semble être délaissée dans les salles d’expositions. Une fois de plus, des bandes noires dans les dalles lumineuses en plafond sont souvent visibles. Effet de programmation ? Oubli de changer les tubes ?

Quand j’ai fait ce tour du musée ? C’était début février 2012. J’étais de passage à Milan pour le congrès « If Book Then ». Sous-titré « Le future de l’édition, maintenant ». Tout un programme ! Deux journées très intéressantes à l’écoute d’acteurs de la révolution numérique en cours.

Approfondir le sujet

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Revue de presse

• « Milan, sous le signe du Novecento », Anna Lietti, 19 mars 2011, Le Temps
• « Museo del 900, a visit to the construction site », Giulia Guzzini, 18 novembre 2010, Domus
• « Museo del Novecento », Milano, Urban File