Mise en lumière du CIRC à Lyon, de Demathieu Bard Bâtiment
Au CIRC, 27 pays travaillent sur les causes provoquant une maladie bien connue. Le Centre international de recherche sur le cancer est le nouveau bâtiment emblématique en France de l’OMS. Construit par la métropole de Lyon dans le quartier Biodistrict de Gerland, il est l’œuvre d’une équipe pluridisciplinaire en conception-réalisation :
- Demathieu Bard Bâtiment Sud-Est,
- Art Build Architects de Bruxelles,
- Unanime Architectes de Lyon,
- WSP France, bureau d’études généraliste basé à Lyon,
- Inddigo, bureau d’études environnement à Chambéry.
Le groupement s’est appuyé sur Gilbert Coudène, Les Allumeurs de Rêves, pour la mise en lumière.
Mission du CIRC et bâtiment biomimétique
Promouvoir la collaboration internationale dans la recherche sur le cancer au service de la prévention, c’est la mission du CIRC. En anglais, IARC – International Agency for Research on Cancer. La création du Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a été décidée il y a 60 ans par le général De Gaulle. L’ancien siège était dans le 8e arrondissement de Lyon. Le nouveau bâtiment flambant neuf a, lui, été inauguré le 12 mai 2023 par François Braun, ministre de la Santé, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et Grégory Doucet, maire de Lyon. Aujourd’hui, ses laboratoires accueillent 360 chercheurs venus du monde entier, sur 15 242 m2.
« Le bâtiment a un comportement biomimétique. Cela signifie que son fonctionnement est inspiré du vivant. Au même titre qu’un arbre va se parer de son feuillage au printemps pour réguler sa température, la double peau en vitrages photochromiques va permettre au bâtiment de réduire son échauffement par le rayonnement lumineux, sans pilotage ni consommation ».
Sylvestre Paquier-Kern, directeur de projet chez Demathieu Bard Bâtiment Sud-Est.
Ainsi, la perception de l’architecture joue des transparences avec une subtile sérigraphie céramique d’un motif végétal. Les images en façade sont inspirées d’une canopée d’arbres. Ils apportent un effet biophilique novateur qui améliore le bien-être des chercheurs, comme des habitants du quartier.
De la protection solaire en façade à l’amélioration du confort des usagers
En façade, la double peau avec des lames de vitrage photochromique préserve l’enveloppe du bâtiment de la chaleur mais aussi de la lumière directe. En bref, le verre bifeuilleté s’opacifie en fonction des rayonnements solaires.
« Ces occultations ne nécessitent aucun pilotage ni aucune action humaine pour être activées. Ils permettent de réduire le besoin en climatisation du bâtiment de 30 % », décrit Sylvestre Paquier-Kern.
La solution photochromique a été mise au point à l’aide de la société SECM en Savoie. C’est une première application à grande échelle en France. La simulation thermique dynamique a permis de caractériser le comportement du bâtiment et pourra être vérifié grâce à son monitoring.
Ce bâtiment est conçu pour garantir le bien-être et la santé des usagers : renouvellement de l’air, apport de lumière naturelle, aucun matériau à risque cancérigène et souci du bien-être physique comme de l’esprit dans tous les espaces du CIRC.
Architecture et volume du CIRC en conception-réalisation
Organisé sur quatre étages et un demi-sous-sol, le volume architectural est fondé sur un monolithe percé d’une forme circulaire. Au nord et au sud, de grandes fenêtres paysagères s’ouvrent comme une scénographie sur la ville.
En cohérence avec les principes et valeurs de la recherche, le rez-de-chaussée est ouvert sur un jardin circulaire de 1 000 m2 à ciel ouvert, en pleine terre. Habillé de bardage bois, planté d’arbres et calme, il permet d’oublier la ville pour les équipes du CIRC. « 2 000 fleurs en métal sont mises en place en façade sud du patio. Elles se dilatent et s’ouvrent sous l’effet de la chaleur pour faire un effet de brise soleil Comme une fleur peut s’ouvrir et se fermer afin de se protéger de son environnement. C’est le deuxième point fort du parti architectural biomimétique », poursuit Sylvestre Paquier-Kern.
Côté fonctionnel, le rez-de-chaussée du bâtiment est surélevé d’un étage par rapport à l’avenue Tony Garnier qui traverse le quartier de Gerland. Ainsi, cet ERP accueille les espaces de réception du public : hall d’entrée réceptif, auditorium de 300 places, bibliothèque, salles de réunions et cafétéria. Au premier étage, les laboratoires se composent d’espaces évolutifs et de zones classées L2 et L3. Les locaux techniques sont positionnés à l’aplomb des labos au deuxième étage. Ils offrent ainsi une exploitation efficace et économique de l’ouvrage. Les deux étages supérieurs sont occupés par les bureaux administratifs du CIRC. Enfin, très sécurisée, la biobanque loge en demi-sous-sol. Elle renferme actuellement 6 millions d’échantillons de cellules cancéreuses.
Projet de mise en lumière de Gilbert Coudène
Au diapason du projet architectural, un projet de mise en lumière de la couleur bleu de l’ONU est développé par Gilbert Coudène, de la compagnie Les Allumeurs de Rêves.
« Le patio central est fortement irrigué d’une lumière qui fluctue comme le battement d’un cœur.
La lumière rayonne depuis ce cœur vers les grandes failles urbaines et le rez-de-chaussée transparent aux couleurs du CIRC.
Un éclairage plus discret est disposé ponctuellement sur la peau en verre de la façade, pour rendre le monolithe immatériel. »
Gilbert Coudène, directeur artistique, Les Allumeurs de Rêves
Mise en valeur de la double peau en verre sérigraphiée
« Compte tenu du verre photochromique sur la façade avec une sérigraphie végétale, nous ne savions pas comment la lumière allait agir sur ces films », se rappelle Jérémy Bourgois, directeur de WE-EF Lumière en France.
Dans le cadre d’un partenariat technique avec le fabricant de vitrages pour trouver une solution d’éclairage, plusieurs essais lumière sur site ont lieu durant le chantier. « Il n’est pas possible d’éclairer en rasant la double peau, car cela crée trop de pollution lumineuse vers le ciel. Impossible également par le haut de la façade », poursuit l’éclairagiste. « D’où l’idée de projeter la lumière précisément sur la façade avec des découpes pour ne gêner personne dans les angles du bâtiment. »
Côté éclairage, des projecteurs extensifs FLC200 en 2 700 K de WE-EF éclairent la double peau en façade. Des luminaires à découpe FLC200 FP contrôlent parfaitement l’éclairage dans les angles du bâtiment. « Pour avoir une arête bien nette sans champs lumineux dans les grandes fenêtres urbaines, nous utilisons des gobos sur mesure. Ils évitent toute fuite de lumière sur l’éclairage coloré », décrit Jérémy Bourgois. Ces projecteurs sont implantées sur des mâts au pied du bâtiment.
Des fenêtres urbaines au grand patio intérieur
« L’objectif de la mise en lumière était de renforcer ce sentiment de lévitation du volume architectural supérieur sur son socle », poursuit Sylvestre Paquier-Kern. « La double peau va du R+1 au R+4 délimitée par des casquettes et accentuée par un porte-à-faux. Un éclairage à découpe très net démarque les contours de la double peau ; un éclairage avec des downlights intégré dans les casquette surélève le volume. » Il s’agit de DOC200 de WE-EF placés dans la sous-face du bâtiment qui assure l’éclairage général.
Les grandes fenêtres urbaines (comme le grand patio intérieur du bâtiment) sont baignées de lumière bleue, pour rappeler la teinte de l’ONU. Techniquement, trois projecteurs à LED en mixage RGBW sont installés au centre, à droite et à gauche, en croisant les faisceaux lumineux. Ils créent cet effet de boîte à lumière.
Ces changeurs de couleurs FLC200 CC de WE-EF permettent de faire vivre l’édifice pour les différents événements de l’année. Des scénarios sont programmés en DMX, par exemple pour « Octobre rose », une opération mondiale pour sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein.
Éclairage fonctionnel du bâtiment
En cohérence avec l’éclairage architectural, l’éclairage extérieur fonctionnel est aussi de très grande qualité. « Sur un site épuré, l’idée était de mutualiser les supports avec 4 luminaires compacts et sobres sur un même mât », précise Jérémy Bourgois.
Ainsi, pour garantir l’accessibilité des personnes à mobilité réduite, dite, PMR, le cheminement extérieur autour du bâtiment est éclairé avec des lanternes VFL500 de WE-EF qui utilisent une photométrie spécifique P65. Installées tous les 24 mètres, elles éclairent une bande resserrée de deux mètres uniquement. L’éclairage architectural des façades avec des projecteurs FLC200 à optique circulaire et les projecteurs à découpe FLC200 CC sont placés sur ce même mât.
- Offre d’emploi WE-EF Lumière : Technico-Commercial (H/F)
Le chemin en bois qui traverse le patio est également éclairé de manière fonctionnelle par des bornes basses PSY400 de WE-EF. Des appliques murales PLS400, quant à elles, font le tour du patio circulaire avec un cône de lumière très resserré pour ne pas éclairer la végétation.
Enfin, sur les terrasses extérieures et les entrées des parkings du personnel, des appliques murales RLS400 et PLS400 sont positionnées.
Article sponsorisé par WE-EF
Contact
WE-EF Lumière
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Équipe du projet
Lieu
- CIRC
- Lyon, France