Musée-fort de la Pompelle rénové en lumière indirecte
Le musée-fort de la Pompelle fut construit en 1883 pour compléter la ceinture fortifiée de Reims. D’une superficie de 2,31 hectares, il fut classé monument historique en 1922. Les ruines du fort seront abandonnées durant quarante ans…
En 1955, la Fédération nationale André Maginot racheta le fort, puis il fut cédé en 1968 à la ville de Reims. Aujourd’hui aménagé en musée, il est devenu un haut-lieu de la Grande Guerre de 1914-1918 en Champagne-Ardenne.
A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, la ville de Reims a choisi de rénover le fort et de réhabiliter son musée. Objectifs :
- valoriser le site et le musée,
- faire des économies d’énergie,
- privilégier une gestion facile de l’installation.
Choix du concepteur lumière ACE
« Au vu de ce contexte particulier, la mise en lumière se devait de préserver la mélancolie du lieu tout en travaillant sur la vocation muséographique du fort. Nous avons donc cherché à impliquer le visiteur dans cette histoire, son histoire ».
Akari-Lisa Ishii, concepteur lumière, I.C.O.N.
Parcours scénographique
« Pour immerger le visiteur dans la vie du fort de l’époque, la lumière a été imaginée comme reproduisant les chemins de lumière dans les circulations intérieures et extérieures, créés par les lanternes des soldats » explique Akari-Lisa Ishii. « Une teinte ambrée, semblable à la lueur d’une bougie révèle alors l’intimité et le chagrin de ces vieilles pierres ».
« Contrairement à d’autres musées, ce qui a primé dans la mise en lumière de la Pompelle, c’est la valorisation de son architecture, tout en gardant un confort visuel important. La conception joue donc sur les possibilités apportées par un éclairage général et des éclairages ponctuels ».
« Dans l’espace muséographique, le calcaire des espaces est magnifié par une blancheur de 3000 K fournie par des appareils souvent intégrés dans les éléments scénographiques : confort, valorisation des objets… Les luminaires sont installés comme un appui à l’ambiance et à la compréhension ».
« Pour certaines parties, des appareils sur mesures ont été imaginés. Ainsi, sous les voûtes, des suspensions sur mesure permettent à la fois d’éclairer la pièce, de valoriser ses arches et de traduire en lumière la scénographie ».
« En collaboration avec le scénographe, des jeux de lumière spécifiques ont été pensés pour certains espaces, notamment une modélisation de l’ancien puits de lumière, permettant ainsi au visiteur de ressentir la vie du fort à l’époque ».
« Un son et lumière présentant la collection phare du musée – un extraordinaire ensemble de casques – a également été réalisé. Elle bénéficie d’un système de détection de présence ».
« Réalisé uniquement avec des appareils à LED, cet éclairage intérieur fut complexe à réaliser. Avec un IP44, en raison de l’humidité notamment, peu d’appareils existent cumulant basse consommation d’énergie, bon IRC, petite taille et bonne qualité ».
« L’entrée du fort et ses drapeaux a aussi été valorisée. Les voies d’accès ont été mises aux normes PMR. La circulation est facilitée et sécurisée ».
Approche environnementale
« Grâce à à des systèmes à LEDs, la consommation énergétique de l’ensemble est très basse et la maintenance minime – longue durée de vie » décrit Akari-Lisa Ishii. « C’est ce que recherchait aussi le client ».
« L’éclairage bénéficie d’une grande facilité de gestion puisque tout le système est pilotable depuis l’accueil, même la vitrine son et lumière ».
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Lieu
- Musée-fort de la Pompelle
- Reims, France
Équipe du projet
Contact
ACE - Association des Concepteurs lumière et EclairagistesMembre de l'ACE
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