Fog Assembly aux jardins de Versailles, l’eau brouillard
Fog Assembly de Olafur Eliasson prend place dans les jardins de Versailles. Au cœur du bosquet de l’étoile, un portique en acier galvanisé répand un fin brouillard à quelques mètres du sol. C’est comme un nuage en lévitation dans le jardin survenu comme par magie.
« Quand vous vous promenez à travers le nuage, vous perdez votre capacité de voir la perspective » décrit l’artiste. C’est exactement cette impression que j’ai perçue sur place.
Mais, en s’approchant du nuage, je perçois aussi la structure qui crée cet effet et la vision s’en trouve rassurée.
De section ronde, le poteau du portique s’éclate en deux en haut des mâts de 4,5 mètres. Un détail d’architecture qui permet d’alléger la structure qui aurait été lourde avec des poteaux droits.
Le tube horizontal d’un diamètre de 29 mètres est tramé de gicleurs à brouillard d’eau, de manière continue.
Un moment, je pense à l’infrastructure nécessaire sous le sol, comme pour les bassins et fontaines des jardins de Versailles où tout est caché en sous-sol.
Pour rendre cette apparition de brume magique, tout a été enterré. Lors de l’inauguration, je percevais encore les dalles de pelouse qui ont été agencées les unes par rapport aux autres sur la terre.
Fonctionnement de Fog Assembly
- Du mardi au dimanche
- 11h – 13h
- 15h – 17h
En bref, l’expérience visuelle et physique me rappelle le Blur de l’Expo 02 Suisse au lac d’Yverdon-les-Bains. L’installation des architectes Diller Scofidio d’alors utilisait les mêmes principes perceptifs de brouillard. Donc ici, on ne peut pas dire que l’installation soit vraiment nouvelle, mais plutôt du déjà-vu.
Bosquet de l’étoile dans les jardins de Versailles
Entre le château de Versailles et le Grand canal, le paysagiste du Roi, André Le Nôtre, a composé une série de jardins à la française. Sur une trame carrée, de grandes haies sont taillées au carré. Elles ne laissent percevoir leurs intérieurs que lorsque l’on y pénètre, par de petites allées, plus ou larges.
L’accès au Bosquet de l’Étoile se fait par ses diagonales. Puis, je parcours un chemin en arc de cercle avant d’arriver à une prairie pentagonale au centre du jardin.
Parcours l’exposition au Château de Versailles
- Your Sense of Unity, Galerie des Glaces, cercle et reflet
- Deep Mirror Yellow / Black et le soleil couchant
- Waterfall de Olafur Eliasson aux jardins de Versailles, l’eau liquide
- Glacial Rock Floor Garden aux jardins de Versailles, l’eau fondue
- J-3 avant l’expo Olafur Eliasson au Château de Versailles
- Site de l’artiste
Lieu
- Bosquet de l'étoile
- Versailles, France
Ce ne serait pas du galva et non de l’aluminium ? Du moins ça en avait tout l’air 😉
Je ne trouve pas cela déjà vu. Certes dans les deux projets de la bruine est créée, mais c’est assez réducteur de s’arrêter à cela à mon sens.
Avec Fog Assembly, c’est la séquence d’arrivée et la contextualisation de l’oeuvre qui prédomine.
Un des points important entre beaucoup d’autres sur cette oeuvre est la perception de celle-ci depuis les allées y menant. À travers la végétation, on entrevoit que quelque chose de mystérieux se passe derrière. Eliasson exploite la force d’un site, d’un paysage et le transcende, quand le projet Blur pourrait prendre place sur n’importe quel lac.
@Charles Tout à fait d’accord avec vous pour l’acier galva. Mea culpa, je viens de corriger le contenu de l’article.
Je partage aussi votre point de vue sur le parcours qui conduit à l’oeuvre Fog Assembly. Il met en condition le visiteur et contextualise l’oeuvre.
Néanmoins, ce type d’installation avec un brouillard d’eau est un grand classique des festivals des jardins…