Pont Wilson, mise en lumière du patrimoine fluvial, Lyon

Construit en 1918 sur le Rhône, le pont Wilson relie le 2ème au 3ème arrondissement de Lyon. Ce pont de type « Séjourné » est composé de deux ponts jumeaux en pierre de taille en calcaire blanc.

Il mesure 220 m de long. Le tablier large de 20 m porte une chaussée de 11,50 m à quatre voies en sens unique bordée de trottoirs larges de 4,50 m.

L’illumination réalisée à partir des trois piles a été la première mise en lumière dans le cadre du premier plan lumière en 1988. Pour la ville de Lyon, l’objectif de la nouvelle installation est de renouveler entièrement l’installation d’éclairage public dont les lanternes datent des années 70, de mettre en lumière le pont jusqu’à sa tête de pont, côté quai réaménagé en zone piétonne en 2007.

Les axes de vision du pont sont multiples :

• éloignés, depuis les ponts de la Guillotière et Lafayette,
• rapprochés, en promenade des rives du Rhône et à bord des bateaux assurant les visites nocturnes de la Ville.

Objectifs du nouvel éclairage du pont

Dans le cadre du nouveau Plan lumière, la rénovation de l’éclairage se devait de s’harmoniser avec les différentes ambiances lumineuses à venir et existantes :

• ne pas perturber l’illumination prochaine de l’Hôtel Dieu et l’éclairage public de ses abords,
• sauvegarder la vision depuis le pont en direction de la colline de la Croix Rousse,
• s’inscrire dans la vision en enfilade des autres ponts.

Choix des concepteurs lumière ACE

« Notre projet d’éclairage permet, grâce à une construction lumière cohérente et équilibrée, d’avoir une lecture simple de la superstructure du pont. Mais il permet également, grâce à l’utilisation des sources à LED et à la précision des photométries, de réduire les puissances et les consommations électriques ainsi que les coûts d’entretien de cette installation. Nous proposons un traitement plus proche de l’ouvrage en lui rendant ainsi sa cohérence nocturne ».

Laurent Fachard et Joseph Frey, Les Éclairagistes Associés – LEA

Développement du projet

LEA va profiter de la large corniche séparant la balustre des arches, tenant les corbeaux, pour y installer l’ensemble du matériel.

Linéaire de faible puissance

« Avec une optique large dans le sens longitudinal et serrée dans le sens transversal, en contre‐plongée pour accompagner les balustres. Ces éléments sont installés dans une pièce de serrurerie permettant de les tenir, les orienter et d’assurer la fonction de chemin de câbles ».

Succession de points lumineux de plus forte intensité

« Disposé à l’axe de l’espace laissé entre chaque corbeau tenant ladite corniche, un système de serrurerie permet ici aussi d’accompagner le chemin de câble et les supports pour les points lumineux ».

Deux luminaires par pile protégés des crues

« En contre‐plongée, venant souligner de manière plus intensive et donc défilée, ces ensembles verticaux. Pour la pile installée sur les bas‐ports, ces mêmes luminaires sont encastrés ».

Hiérarchie des éclairages

Selon les mots des concepteurs lumière, la hiérarchie des éclairages s’effectue en trois typologies :

• Lumières principales : fonctionnelles en douche, défilées à zéro degré, limitant les éblouissements et les « fuites » de lumière vers le ciel.
• Lumières secondaires : d’accentuation, réfléchies par les surfaces de l’ouvrage.
• Lumières tertiaires : résiduelles de la ville.

Composition chromatique

« C’est la caractéristique optique des matériaux et des surfaces de l’architecture qui font les teintes et les couleurs de la lumière. Pour servir cette diversité :

• une teinte de lumière blanche, de qualité, restituant l‘intégrité et la nature de chaque chose : LED blanc neutre 4000 K, IRC 85.

Et en contraste et en couleur :

• Les aménagements des berges et quais, les mises en lumière de l’Hôtel-Dieu et des ponts.

Auxquels viennent s’ajouter la diversité des teintes dues aux environs ».

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Hiérarchie des luminances et des éclairements

Quelle hiérarchie des luminances et des éclairements sur le pont Wilson ? Réponse de LEA.

• La chaussée du pont Wilson (Me3a) : Lm = 1,00 cd/m² Ehm = 15 lux.
• Les trottoirs du pont Wilson (S3) : Ehm = 7,5 lux.
• La Balustre du pont Wilson : E = 25 lux.
• Les piles du pont Wilson, depuis les piles en rivière : E = 25 lux.
• Le pont Wilson depuis les corbeaux : Em = 20 lux.

Chronologie nocturne ou conduite des allumages

Deux états lumineux caractérisant la temporalité de la mise en lumière dans l’espace nocturne de la ville.

État Lumineux de Plein Feu (ELPF)

« Du crépuscule à minuit, de 6h à l’aube en hiver : les éclairages fonctionnels du Pont sont enclenchés à 100 %, la mise en valeur du Pont est enclenchée. Cet état lumineux fonctionne 2200 heures/an ».

État Lumineux de Veille (ELV)

« De minuit à l’aube en été, à 6h l’hiver : les éclairages fonctionnels du Pont sont enclenchés à 60 %, la mise en valeur du Pont est déclenchée. Cet état lumineux fonctionne 2200 heures/an ».

Approche environnementale

Ce projet répond aux critères de l’écologie de la lumière et du développement d’un éclairage d’illumination soutenable par :

• la précision photométrique des instruments d’éclairage mis en œuvre,
• la programmation temporelle des allumages,
• l’abaissement notable de la puissance des sources,
• une économie sensible de la consommation électrique.

Consommation électrique

Éclairage public, avant et après travaux

• Puissance installée EP avant : 5,85 kW
• Puissance installée EP après : 1,78 kW

Éclairage d’illumination, avant et après travaux

• Puissance installée d’illumination avant: 11,23 kW
• Puissance installée d’illumination après : 9,26 kW

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