« Le Salut au Soleil » de Nikola Bašić à Zadar, Croatie
Il faut d’abord traverser la ville moderne de Zadar, située en Croatie au Nord de la Dalmatie, puis se rendre au bout de la vieille ville enserrée dans ses hauts remparts. C’est là, aux confins d’une presqu’île, là où se termine un quai blanc immaculé, face au soleil couchant et à la somptueuse mer Adriatique, que l’on découvre un grand disque réfléchissant appelé « Le salut au Soleil », bercé par les sons d’un orgue marin très ingénieux qui crée au rythme des vagues des mélodies semblant venir des grands fonds marins.
Ces deux installations pérennes, l’une sonore (2005) et l’autre lumineuse (2008), sont dues à Nikola Bašić, un architecte croate originaire de la région qui a su marier avec goût et talent les besoins actuels d’efficacité et d’autonomie énergétique avec l’aménagement d’un espace urbain.
Le salut au Soleil
Des habitants et de très nombreux touristes se pressent dorénavant sur la rive à la tombée de la nuit pour admirer le coucher de soleil se dédoublant sur cet étonnant disque de verre de 22 mètres de diamètre qui dissimule des panneaux photovoltaïques.
Une fois le soleil couché, dans une pénombre savamment entretenue, le disque s’éveille. Il se pare et s’anime de variations colorées infinies grâce aux centaines de modules LED, disposés selon une trame orthogonale régulière. Il se transforme en un kaléidoscope de lumières colorées mouvantes et changeantes aux rythmes variés, qui semblent courir sous la surface vitrée mais qui laissent aussi une part belle à l’obscurité.
Oeuvre lumineuse et sonore
L’œuvre lumineuse attire inexorablement les visiteurs et les curieux. Certains s’arrêtent au bord du cercle pour jouer avec les faisceaux colorés très intensifs qui délimitent le disque. D’autres marchent ou dansent sur ce sol en verre multicolore. Quelques rares personnes s’allongent sur la surface animée pour profiter du ciel étoilé. Personne ne reste indifférent et les sourires et les selfies témoignent du plaisir simple des gens de tous âges.
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L’œuvre sonore pousse à la contemplation. Les curieux s’assoient sur les marches face à la mer obscure et s’imprègnent des notes étranges produites ou essayent de comprendre le fonctionnement de cet orgue très particulier, qui transforme le mouvement des vagues en pulsations sonores, syncopées et mystérieuses.
La communion et la symbiose entre les éléments naturels – le ciel, la mer – et les deux installations interpellent. Les pouvoirs d’attraction du son et de la lumière sont évidents. Ils ne créent pas ici de nuisances et ne perturbent pas le plaisir de la découverte de l’horizon marin. L’on se prend alors à regretter que tant d’aménagements de bord de mer soient traités de jour comme de nuit de manière fonctionnelle ou avec une grande banalité.
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Introduction | « Le Salut au Soleil » de Nikola Bašić à Zadar, Croatie |
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Lieu
- Le Salut au Soleil
- Zadar, Croatie