Vortex de Phia Ménard, Compagnie Non Nova
Comment est né le spectacle Vortex ?
Alice Rüest : suite à une commande du muséum d’histoire naturelle de Nantes, Phia Ménard a créé une première version du spectacle. Plus tard, elle a été développée en diptyque :
- L’après-midi d’un Foehn, pour enfants,
- Vortex, pour tout public.
Quelle est la scénographie ?
Alice Rüest : nous installons le dispositif dans une boite noire de 11 x 11 mètres.
- Au centre, un espace de jeu circulaire de cinq mètres de diamètre est entouré d’une série de ventilateurs. Ils produisent le vortex.
- Au-dessus de la piste, une frise circulaire et un tulle horizontal, un plafond qui ferment l’espace de jeu.
- Enfin, un gradin peut accueillir 120 spectateurs.
Comment a été travaillée la lumière ?
Alice Rüest : dans ces spectacles, nous avons fait très attention au visuel, à la cohérence esthétique, à l’image du dispositif, depuis les gradins jusqu’à la lumière, en passant par le son, les costumes, la manipulation bien sûr.
- Pour L’après Midi d’un Foehn, Phia Ménard m’a vite parlé du ballet classique. Donc, j’ai appliqué les codes traditionnels de la lumière pour la danse : éclairage en nuances de blanc ou j’ai privilégié les ambiances aux ponctuels…
- Pour Vortex, nous sommes parti sur quelque chose de plus esthétisant. Une des indications que j’avais, c’était de faire une lumière qui ne se voit pas. J’ai donc travaillé des tableaux très tranchés, en couleurs et directions, mais articulés subtilement entre eux.
Quel est le rythme donné à la lumière ?
Alice Rüest : pour Vortex, j’ai des transferts de scène très longs, de six à sept minutes. Ça me permet d’articuler les différents tableaux entre eux :
- du blanc au vert,
- du vert au rouge,
- puis retour au blanc,
- de l’intérieur du plateau vers l’extérieur,
- sans qu’on le sente,
- sans qu’on le voie!
J’accompagne ainsi l’évolution radicale du personnage, mais sans que le transfert d’un état à un autre soit radical.
Quels sont les matériels d’éclairage utilisés ?
Alice Rüest : nous accrochons un dispositif autonome composé de trois cercles de 5, 4 et 3 mètres de diamètre. Ils sont équipées des projecteurs, du tulle et de la frise.
Sur le cercle de 4 mètres, je place une vingtaine de projecteurs PAR qui forment, de fait, une couronne de points lumineux. En relation avec la frise, ils sont visibles par le public. Ils évoquent :
- la lampe du dentiste,
- la table de dissection ou
- le ring de boxe.
J’aime particulièrement ces projecteurs. Ils ont une capacité de nuances étonnante.
Pour les deux spectacles,
- le reste du plan de feu est principalement composé de PAR,
- mais j’utilise aussi des PC 2 kW pour la couleur
- et des découpes, pour la précision du faisceau, bien sûr !
Quel est ton moment préféré du spectacle ?
Alice Rüest : en lumière, sur Vortex de le Cie Non Nova, il y a ce transfert, à la fin du spectacle ; on vient de passer peut être ¼ d’heure dans le rouge, notre oeil, notre rétine et notre cerveau sont habitués à cette saturation et lentement, la lumière redevient blanche et à ce moment-là, c’est assez magique parce qu’on voit beaucoup de choses, du vert, du gris (!) mais jamais de blanc.
Interview réalisée par Vincent Laganier, le 26 septembre après la représentation de Rilleux-La-Pape (69)
Biennale de la Danse de Lyon 2012
Interview de Phia Ménard à la Comédie de Caen
Approfondir le sujet
Lieu
- Centre Chrorégraphique National
- Rillieux-la-Pape, France
Voir les vidéos de Daniel Wurtzel…
https://www.youtube.com/user/danielwurtzel?cbrd=1&ucbcb=1
this is a copy of daniel wurtzel work. shame on artists that call themselves artists that copy true artists orginial ideas and works.
https://www.danielwurtzel.com/