Chorégraphe, entre conception, création et pratique
Qui n’a jamais été ébahi devant un spectacle du danseur et chorégraphe de danse contemporaine Mourad Merzouki ? Ou face aux ballets déconcertants de Maurice Béjart, mêlant danse classique et académique ?
Chorégraphe français
Le chorégraphe est en quelque sorte le chef d’orchestre d’une prestation de danse, car il doit savoir superviser de nombreux métiers indispensables au bon déroulement et à la qualité visuelle d’un projet : professionnels du costume, du maquillage, du décor, mais aussi de l’éclairage. Mourad Merzouki l’a bien compris. Il s’est donc associé à Yoann Tivoli, éclairagiste de renom, qui a permis aux danseurs de Vertikal de proposer une performance exceptionnelle.
Vous souvenez-vous de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver d’Albertville ? Philippe Decouflé, alors jeune chorégraphe de talent, l’avait brillamment mise en mouvement, tout en apesanteur. Depuis, il a fait carrière sur les scènes du monde entier.
Chorégraphe célèbre
La beauté des spectacles de danse tient, certes, aux qualités et au professionnalisme des chorégraphes, danseuses et danseurs, mais c’est également la lumière qui apporte profondeur et beauté aux représentations de danse.
Al Crawford est directeur lumière pour l’Alvin Ailey American Dance Theater – compagnie de danse moderne fondée en 1958 par le chorégraphe mondialement réputé Alvin AiIey –, il étudie les sources de lumière et les températures de couleur afin de mettre en valeur les œuvres proposées. Un rôle essentiel pour la réussite d’un spectacle.
La chorégraphie est un art. Que l’on parle de danse contemporaine, de danse classique, ou de n’importe quel type de danse… Le danseur et chorégraphe israélien Hofesh Shechter a d’ailleurs d’abord été formé à la danse folklorique avant de s’orienter vers la création d’œuvres multidisciplinaires comme LIGHT : Bach dances, qui « fête la lumière, alors qu’en off, des anonymes qui savent leur mort proche témoignent de leurs émotions ». Théâtre de la Ville de Paris.
Biennale de la danse de Lyon
Quand on a connu les performances du chorégraphe israélien Roy Assaf, du chorégraphe français Benjamin Millepied et du Japonais Hiroaki Umeda lors de la Biennale de la danse de Lyon en 2014, on constate le lien indéniable entre danse et lumière.
De même pour le ballet Cão Sem Plumas de Deborah Colker ou l’envoûtante Ukiyo-e de Sidi Larbi Cherkaoui. Une scénographie évolutive d’Alexander Dodge avec les lumières mouvantes de Dominique Drillot.
L’espace et le temps faisant partie intégrante du travail du chorégraphe, la lumière a toute sa place au sein du processus créatif réalisé par ce professionnel créatif, rigoureux et déterminé !
