Danseur contemporain, un métier de lumière vers les étoiles
La danse est l’art protéiforme par excellence. D’Alice Roland à Meritxell Checa Esteban en passant par Violette Wanty ou Philippe Decouflé – danseur et chorégraphe français de renom – la danse nous ouvre les portes de spectacles hybrides se mêlant parfois avec le cirque ou le mime pour nous faire vivre des émotions plurielles. La danseuse Suzanne Soler accompagne ses créations et nos ressentis, pour encore plus d’émotions. Elle fait partie de la troupe sur les spectacles Contact en 2014 et Nouvelles pièces courtes en 2017.
Danseur contemporain et lumière
Si le sens du rythme et la souplesse sont des prérequis évidents pour les danseurs et danseuses contemporaines, ces professionnels doivent également accepter de « prendre la lumière ». Et c’est là qu’interviennent les éclairagistes. Par exemple, Philippe Mombellet a travaillé avec les plus grands – comme Maguy Marin ou Jean-Claude Gallotta. Il a expliqué qu’« en danse, la musique est la base du ressenti qu’on doit faire avec la lumière, on ne peut pas être en décalage ». Le lien entre éclairage et qualité d’une représentation de danse semble alors évident.
Le créateur lumière Éric Wurtz, lui, cite Claude Rabant : « Le corps respire dans la lumière. » Et poursuit : « C’est bien cela qui est convoqué par la danse dans son rapport à l’éclairage. »
Danseur hip-hop et danse contemporaine
Le danseur hip-hop Rémi Autechaud évolue aussi bien en danse debout qu’au sol. Mais quelle que soit la danse, pour les danseurs et danseuses, la lumière est un point de repère sur scène. Ils l’utilisent pour trouver leurs marques lors d’une représentation. Le travail de l’éclairagiste Yoann Tivoli pour le spectacle Vertikal de Mourad Merzouki en est un parfait exemple.
Avec Hiroaki Umeda, dans Repulsion + Particles, le hip-hop se confronte à la danse contemporaine et à la vidéoprojection. Musique électronique et motifs graphiques définissent une nouvelle grammaire hypnotique et impressionnante.
Danseur étoile, le virtuose de la danse classique
Interpréter une chorégraphie classique à la perfection. Faire passer des émotions grâce à l’expression corporelle unique. Citons tout de même Sergio Peretti, danseur italien, premier homme à recevoir le titre d’étoile en 1941. De nombreux danseurs, plus ou moins connus, nous font vivre des émotions auxquelles nous ne nous attendons pas toujours.
En France, nous avons eu le brillant danseur étoile Patrick Dupond au ballet de l’Opéra de Paris, nommé le 30 août 1980, à 21 ans. Il dansera alors pour les plus grands chorégraphes, Rudolf Noureev, Alvin Ailey ou encore Maurice Béjart et Roland Petit.
Danse moderne, danseurs et danseuses
La danse est aussi un moyen parfait pour faire prendre conscience du monde qui nous entoure et de ses difficultés. Grâce à son ballet Cão sem plumas, inspiré d’un poème, et aux 7 nuances de gris et 7 intensités lumineuses utilisées sur scène, Deborah Colker a réussi à décrire la pauvreté d’une population brésilienne.
Lumière en contre-jour, lumière en douche, température de couleur, contrastes… il s’agit là d’un parfait exemple du lien entre les danseurs et danseuses, leurs prouesses et leur mise en lumière, au sens propre comme au figuré.
Qu’il s’agisse de jazz, de kizomba, de classique ou de moderne, le danseur utilise un moyen d’expression universel qui lie les êtres humains. Un métier à mettre en lumière, absolument !
Photo en tête de l’article : Tree of Codes de Wayne McGregor, Olafur Eliasson et Jamie xx avec les danseurs de la Company Wayne McGregor et du Ballet de l’Opéra de Paris – Création : Opera House, Manchester, 2015 © Joël Chester Fildes